Les attaques des rebelles du M23 ont créé le déplacement des populations du Nord-Kivu. Plusieurs habitants de Rutshuru et Nyiragongo se constituent en camps dans la ville de Goma. Parmi eux, des personnes vivant avec handicap (PVH), qui déplorent les mauvaises conditions de vie, notamment le manque de nourriture, occasionnant souvent des viols.
Elles demandent de l’aide aux candidats de leurs circonscriptions.
« Avec cette souffrance, comment allons-nous voter ? Nous n’avons pas à manger, et nos bâches sont très abîmées. D’ailleurs comment allons-nous voter sans la paix. Nous voulons que la guerre cesse. D’ailleurs, nous les personnes vivant avec handicap, nous souffrons dans ce camp, nous allons dans les champs pour chercher quoi manger, de fois on nous viole, mais nous n’avons pas de choix, nous continuons. Je demande aux candidats de plaider pour nous, parce que durant cette période pluvieuse, nos abris ne tiennent plus », dit Mamy, une femme PVH.
Sa voisine, qui habite la tente voisine, également en situation d’handicap, fait la même requête.
« Je demande qu’on puisse nous aider parce que nous n’avons rien à manger. Quand on est en situation d’handicap, c’est difficile de trouver quelque chose à manger ».
Selon le bureau du coordonnateur humanitaire en RDC repris par le média en ligne ACTUALITE.CD, depuis mars 2022, plus de 3,3 millions de personnes ont été déplacées dans les provinces de l'Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, portant le nombre total de personnes déplacées dans ces régions à 5,6 millions. Les actes de violence basée sur le genre sont particulièrement préoccupants.
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Cet article est réalisé dans le cadre de la vulgarisation du bulletin Sango ya Bomoko, qui collecte et répond aux rumeurs qui circulent dans la communauté pour prévenir le développement de discours de haine, tribalistes et la désinformation capables de briser la cohésion sociale.