Le projet multisectoriel TRIDE "Transition pour le Développement Inclusif de l'Est de la RDC", qui vise notamment l'amélioration de la sécurité alimentaire en facilitant l'accès à la terre agricole aux paysans du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, se poursuit dans cette partie du pays.
Le vice-ministre Congolais en charge de plan Pascal Bitika, a présidé la première réunion du comité de pilotage dudit projet s'est tenue mercredi 27 août dernier à Goma, en présence notamment des représentants des gouvernements provinciaux du Nord et Sud Kivu. Une réunion qui avait pour but de promouvoir un cadre d'échange et de redevabilité entre le projet TRIDE et les acteurs étatiques.
Ce projet financé par les Pays-Bas à hauteur de 30 millions d'euros et exécuté en consortium par les organisations ZOA, Agriterra et VNGi, a été lancé depuis 2021 et s'étend sur une période de 4 ans avec pour objectif de faciliter l'accès aux terres agricoles à plus de 100.000 paysans de deux provinces concernées.
"L'accès des petits exploitants à la terre est accru, la sécurité d'occupation des petits exploitants est améliorée et les conflits liés à la terre sont réduits ; la gestion intégrée des ressources en eau est renforcée pour promouvoir des systèmes agricoles résilients au Nord et au Sud Kivu ; l'économie locale est revitalisée grâce à des chaînes de valeur inclusives et rentables et au développement de systèmes de marché", a résumé Timothée Rukundo, directeur de l'ONG ZOA en RDC, dans une note transmise à 7SUR7.CD.
Cette organisation appelle à l'accompagnement du gouvernement Congolais étant donné que, d'après les études qu'elle a mené, il a été prouvé qu'en moyenne, les paysans de ces deux provinces ont un accès à la terre de seulement 0,4 hectares.
Selon les mêmes études, Timothée Rukundo a indiqué que pour qu'une famille paysanne restreinte sorte de la pauvreté, la moyenne dont passer à au moins 0,8 hectares.
"Maintenant il y a l'accès à la terre qui a déjà été facilitée, il y a des coopératives qui ont été rédymanisées, on travaille sur les questions de gouvernance locale et les questions environnementales. Il y a des acquis dans tous les domaines du projet", a-t-il poursuivi.
L'an dernier, ce programme a facilité à 300 ménages d'avoir accès au sol, après un conflit foncier qui a duré plus de 30 ans, causant mort d'hommes et d'énormes dégâts. La facilitation de ZOA avait permis à un concessionnaire de céder 135 hectares sur les 310 qu'il se disputait avec des autochtones.
Glody Murhabazi, à Goma