Alors que la conférence annuelle du dialogue sur la migration pour l’Afrique australe (MIDSA) continue son déroulé à Kinshasa, l’Agence des Nations Unies pour les migrations (OIM) et le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) en ont profité le 5 octobre 2023, pour présenter, en parallèle, les avancées du projet « Promouvoir la stabilisation des communautés frontalières par le biais de solutions durables pour les flux migratoires mixtes et une gestion efficace des frontières entre l'Angola et la RDC ».
Financé par le fonds des Nations-Unies pour la consolidation de la paix (PBF) à hauteur de 5,1 millions de dollars pour une durée de deux ans, ce projet vise à « promouvoir la coexistence pacifique et à améliorer la sécurité humaine le long de la frontière entre la RDC et l'Angola en contribuant à une gestion efficace des frontières et à des solutions durables pour les populations en mouvement », ont expliqué les deux agences onusiennes qui mettent en œuvre ce projet.
Procédant à l’ouverture de ce comité annuel, le vice-ministre du plan, Pascal Bitika, a déclaré que ce projet est la preuve que la RDC tient à des bonnes relations avec son voisin l’Angola.
« En approuvant ce projet, qui vise à promouvoir la coexistence pacifique et à améliorer la sécurité humaine le long de la frontière commune pour une gestion efficace et des solutions durables de nos populations, la République démocratique du Congo s'est entièrement engagée à consolider la qualité des relations qui existent entre elle et la République d'Angola, lesquelles sont basées sur des liens historiques forts », a dit le vice-ministre.
Pour sa part, Fabien Sambussy, chef de mission de l’OIM en RDC a expliqué que les migrations contrôlées et régulières peuvent être le moteur de développement. C’est l’objectif que ce projet poursuit.
« Nous sommes profondément convaincus que si les migrations transfrontalières sont faites de manière sûre, ordonnée et régulière, ne peuvent être que le moteur de développement pour les populations. Le projet mis en œuvre depuis presque deux ans compte plusieurs thématiques, notamment la protection des migrants et des réfugiés, l’assistance au retour dans les zones d’origine, la promotion de la cohésion sociale, le développement des débouchés économiques pour les populations transfrontalières et le renforcement des capacités des services en charge des frontières. Les agences redoublent d’efforts pour mettre en œuvre le projet sur le terrain malgré les obstacles opérationnels rencontrés mais nous comptons sur les engagements particuliers des Etats dans la mise en œuvre de ce projet », a-t-il dit.
Il sied de préciser que ce projet touche du côté congolais les provinces du Kasaï et du Kasaï Central. Côté angolais, il touche la province de Lunda norte.
A en croire l’OIM et le HCR, il a déjà facilité le retour de 821 réfugiés congolais dont plusieurs avaient fui la rébellion de Kamwina Sampu, la construction de 300 maisons avec titres fonciers sécurisés, la formation de 300 agents des services frontaliers en RDC et en Angola ainsi que la mise en place des fora de discussions entre les communautés de Kalamba Mbuji, côté congolais, et de Kamako, côté angolais.
Bienfait Luganywa