Après avoir déposé sa candidature à l'élection présidentielle prévue en décembre 2023 en RDC, Floribert Anzuluni exige des débats contradictoires et publics sur les projets de société entre les candidats.
Pour ce candidat issu de la société civile, c'est à l'aune de ces débats que le peuple, souverain primaire, sera fixé sur les différences entre les candidats.
"Nous insistons sur la nécessité d'avoir des débats publics et contradictoires entre candidats. Nous avons écrit récemment aux différentes structures, le CSAC, le CEPAS, les médias, la CENI y compris, pour leur demander de nous aider en organisant ces débats. La question de savoir comment organiser un débat avec 24 personnes est une question opérationnelle. On peut avoir trois, quatre, cinq, dix débats", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse tenue jeudi dernier à Kinshasa.
Et de poursuivre : " Il faut que des débats soient organisés. Il faut que les candidats réagissent, présentent leurs projets de société. Il faut qu'ils aient un débat contradictoire et public sur leurs projets de société. J'ai entendu le président du CSAC parler de l'initiative qui dit que les candidats vont présenter leurs projets devant un panel de journalistes. C'est une étape importante. Mais nous estimons que ce n'est pas suffisant. Il faut que les projets de société puissent être en concurrence et que la population voit la différence à travers ces débats".
Cette conférence de presse du candidat à la présidentielle du parti politique Alternatives citoyennes était surtout l'occasion de lancer une campagne citoyenne de mobilisation des fonds à l'intention de la population, à travers une plateforme numérique innovante, incorporée à son site web. Elle permet à tout citoyen de contribuer à partir de l'equivalent d'un dollar américain à travers des solutions de monnaies mobiles (Airtel money, M-pesa....) ou des cartes bancaires Visas et Mastercard.
"Il s'agit d'une campagne citoyenne de mobilisation des fonds qui permet à tout congolais, où qu'il soit, qui voudrait nous soutenir et croît à notre projet de société, de pouvoir contribuer à partir de l'equivalent de 1 dollar américain, à travers nos plateformes en ligne et nos représentants à travers le pays. Nous donnons l'opportunité à chaque congolais, à travers Mpsa, airtel money et tous les autres outils de paiement électronique de pouvoir participer à la campagne ", a souligné Floribert Anzuluni.
Il a aussi réagi, au cours de cette conférence de presse, à une question sur une possible candidature commune de l'opposition lors de la présidentielle de décembre 2023. Floribert Anzuluni pense que, si une telle candidature il y en aura, elle doit reposer, non pas sur les agendas personnels, mais plutôt sur des valeurs, la vision et des traits communs dans les projets de société.
"Nous avons aujourd'hui des acteurs politiques qui se positionnent dans l'opposition ou dans la majorité selon leurs intérêts personnels. Dans un système politique véritablement démocratique, les positionnements dans un camp comme dans l'autre sont fonction des valeurs que vous portez, du projet de société et de la vision que vous portez, qui devraient être différents de ceux des autres. Il faudrait que ce soit une association des personnes dont les valeurs et la vision sont communes. Au cas contraire, vous aurez une association des personnes qui vont s'associer pour les intérêts. Nous l'avons vu en 2018. Cette suite est arrivée seulement parce que cette candidature commune a été mise en place non pas sur base des valeurs, de la vision et les projets de sociétés", a-t-il indiqué.
Floribert Anzuluni a, par ailleurs, tenu à préciser que sa candidature à la présidentielle de décembre 2023 en RDC ne procède pas d'une initiative personnelle. A l'en croire, il s'agit d'un engagement collectif de beaucoup de gens. D'où, la tenue de deux élections primaires qui ont conduit à cette candidature.
Avant de clore son propos, cet ancien dirigeant du mouvement citoyen Filimbi a appelé le peuple congolais de manière générale à lui faire confiance et à tous les candidats alignés par son parti politique à tous les niveaux. Il a plaidé pour le retour à l'élection présidentielle à deux tours afin, pense-t-il, de renforcer la légitimité du candidat qui sera élu.
ODN