Des acteurs de la société civile, œuvrant dans le secteur de la santé, veillent à ce que l'allocation faite à ce secteur dans le budget 2024 encore en examen au niveau au Parlement, atteigne 15%, conformément aux engagements pris par la RDC au niveau international.
C'est dans ce cadre que le Réseau des plaideurs du Fonds mondial ( GFAN-Africa) a tenu, le vendredi 27 octobre 2023, la réunion de restitution du lancement de la Task force régionale des parlementaires pour la mobilisation des ressources domestiques allouées à la santé en RDC.
Dans son mot au cours de cette séance, le député national Mondole, président de la Commission socio-culturelle de l'Assemblée nationale, a rassuré que des dispositions sont prises au sein de sa Commission et de la Task Force pour veiller à ce que la part du secteur de la santé dans la Loi des finances 2024 arrive à 15%, voire plus, et que cette allocation doit être exécutée à 100 %.
"Il y a une évolution progressive en matière de dépenses de santé dans le budget. Dans l'exercice budgétaire passé, nous étions déjà au-delà de 11,9%. Figurez-vous qu'en 2006, nous étions en dessous de 5%. Au niveau des assignations budgetaires, nous allons atteindre les 15%, peut-être les dépasser, dans le budget 2024. Surtout que nous avons inclu les dépenses liées à la couverture santé universelle. Cette fois-ci, la RDC va être en règle vis-à-vis de son engagement ratifié lors du sommet d'Abudja sur la question du budget de la santé", a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : "Il y a beaucoup de nos compatriotes qui meurent dans les familles, nos maisons pour manque d'accès aux soins de santé. Il y a des dispositions qui sont déjà prises pour éviter que la couverture santé universelle ne soit pas un leurre mais plutôt une réalité au profit du peuple congolais. Nous devons sortir de cette situation où l'accès aux soins de santé est un calvaire".
Team lead de la campagne Meet the target2 lancée par GFAN Africa et coordonnatrice national de RACOJ, le docteur Rachel Ndaya, s'est félicité des progrès réalisés par la RDC dans l'accroissement des ressources domestiques liées au secteur de la santé. Elle a martelé, cependant, sur la nécessité de poursuivre le plaidoyer et de rester regardant jusqu'à l'effectivité de l'allocation de 15 % conformément aux engagements pris par l'État.
"En 2019, on discutait de 7 %. Aujourd'hui, dans le budget 2023, nous étions à 11,9 % du budget alloué à la santé. Il y a donc de l'évolution. C'est ici le lieu de saluer la disponibilité des députés qui nous accompagnent. S'ils n'étaient pas disponibles à nous écouter, on ne pouvait pas arriver là. Le plaidoyer avance et apporte de bons fruits. Nous sommes sûrs et certains que la RDC va augmenter son budget du secteur de la santé à 15 %", a-t-elle indiqué.
Présent à cette rencontre, le directeur du Programme national des comptes nationaux de la santé a présenté le panorama des budgets alloués à ce secteur en RDC ces dernières années. Il a plaidé pour que les engagements pris soient respectés.
"De 2003 à ce jour, lorsqu'on regarde ce que l'État alloue à l'administration santé et à la fonction santé, on est pas jusque-là arrivé à 12%. Le pourcentage le plus élevé est 11,9% du budget 2023. À ce jour, nous ne sommes pas encore arrivés à l'engagement que l'État a pris dans la Déclaration d'Abudja. Les ménages continuent toujours à prendre en charge les dépenses du secteur de la santé à près de 50%. Nous plaidons pour que ces engagements ne soient pas simplement des engagements", a-t-il plaidé.
ODN