Lors d'un briefing avec la presse le lundi 13 novembre 2023, en présence du ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, le directeur général de l'Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé (ARSP), Miguel Katemb Kashal, a mis en avant les réformes opérées dans son secteur pour stimuler l'économie nationale.
Il a vanté les mérites de l'application stricte de la loi sur la sous-traitance depuis sa prise des fonctions, permettant aux entrepreneurs congolais d'obtenir des parts dans les entreprises principales. Concernant les inquiétudes au sujet de l'expertise et la qualité des entreprises de sous-traitance nationales, le DG de l'ARSP a déclaré que la loi sur la sous-traitance avait déjà résolu cette question, accordant 51% des parts aux nationaux et 49% aux expatriés. Selon lui, son secteur est en mesure de créer des entrepreneurs prospères et riches.
« Arrêtons de nuire à notre population en évoquant le problème de l'expertise, car ce sont ceux qui ne veulent pas que cette loi sur la sous-traitance bénéficie aux entrepreneurs congolais qui cherchent à exposer les faiblesses de notre population. Je vous affirme que nous n'allons pas reculer, car nous avons des objectifs à atteindre. Le chef de l'État a donné une impulsion et nous sommes sur le terrain pour concrétiser cette vision. Je vous assure que nous sommes en train de créer des millionnaires, des multimillionnaires et des milliardaires grâce à la loi sur la sous-traitance dans notre pays. C'est un combat qui ne concerne pas seulement le chef de l'État, mais tous les Congolais », a-t-il déclaré.
En plus de la formation et de l'équipement des OPJ, ainsi que du lancement et de l'optimisation des missions de contrôle, une autre réforme mise en avant par le DG de l'ARSP est la réduction à 3 ans de la durée de validité des attestations d'enregistrement pour les entreprises de sous-traitance. Il a expliqué que cette décision visait à protéger les Congolais, car il avait été constaté que 80% des sociétés, en particulier dans le secteur des télécommunications, utilisaient des Congolais comme de simples figurants.
« Nous avons été obligés de mettre fin à cette exploitation abusive des Congolais, qui ressemblait à une escroquerie », a-t-il souligné.
Dans sa volonté d'accompagner les entrepreneurs congolais, M. Katemb a affirmé la volonté de l'ARSP de leur fournir des marchés.
« Notre pays regorge d'expertise. Il y a de jeunes entrepreneurs très dynamiques et courageux qui avaient simplement du mal à accéder aux marchés de la sous-traitance. Aujourd'hui, les Congolais doivent saluer l'impulsion donnée par le chef de l'État pour dynamiser le secteur de la sous-traitance. Aujourd'hui, les entrepreneurs congolais peuvent accéder aux sites des entreprises principales, ce qui n'était jamais arrivé auparavant. Aujourd'hui, les entrepreneurs congolais peuvent être recommandés par une lettre de l'État congolais, ce qui n'existait pas auparavant. D'ici là, nous recommanderons les entrepreneurs congolais, non plus par secteur d'activité, mais nous leur fournirons des marchés, car nous avons des compétences dans notre pays », a-t-il indiqué.
Grâce à ces réformes, le nombre d'entreprises de sous-traitance est passé de 3 500 à près de 14 000, selon le DG de l'ARSP. L'objectif est d'atteindre environ 2 millions d'entreprises de sous-traitance avec une participation sociale réelle des Congolais d'ici l'année prochaine.
Merveil Molo