La Dynamique Nationale des Femmes Candidates (DYNAFEC) appuyée par ses partenaires, a organisé le 4 décembre 2023, une formation en faveur des femmes candidates aux prochaines élections sur comment sécuriser les résultats de vote.
Du profil du témoin en passant par son rôle, les stratégies à mettre en place en dehors du témoin, à comment calculer le seuil électoral, ces femmes ont été suffisamment outillées pour faire un suivi approfondi jusqu'à la proclamation des résultats à l'issue des élections du 20 décembre afin de ne pas accuser à tort la CENI ou la cour constitutionnelle.
Roger Bupili, électoraliste et formateur du jour, a appelé les partis politiques et les candidates à considérer les résultats qui leur seront ramenés par leurs témoins et éviter toute rumeur.
« La tactique des protections des résultats, il faut bien recruter les témoins, bien les sélectionner, bien les former et faire un plan qui soit smart donc qui tient compte de la personne, du genre. Et le candidat doit savoir que quand il envoie un témoin dans un bureau de vote, il doit savoir que dit la loi par rapport au recrutement d'un témoin et qu'est-ce qu'il ne peut pas faire, et quels sont le matériel et les documents que le témoin doit lui ramener pour montrer qu'il était réellement dans le bureau de vote et que les résultats publiés dans ce bureau de vote soient conformes à ce qui s'était passé », a-t-il fait savoir.
Il a poursuivi : « Le message qu'on peut lancer aux partis politiques, aux candidats et candidates surtout ce que il ne faut pas qu'ils prennent en considération les rumeurs mais qu'ils prennent en considération les résultats qui leur sont apportés par les témoins qui étaient dans le bureau de vote, le bureau de dépouillement et dans le centre local de compilation ».
Dans la même journée, la DYNAFEC a organisé une matinée d'échange avec les candidates autour du thème « Femmes candidates aux élections de décembre 2023 et histoire à succès ».
Cet exercice tombé en pleine campagne électorale avait pour objectif de faire une évaluation à mi-parcours de l'application des formations qu'elles ont suivi avant de se lancer dans la bataille électorale.
« Il était question de faire la restitution quant à la mise en pratique de toutes les formations apprises, donc les b.a-ba. Comment se préparer pour les élections ? Comment agir dans le contexte politique actuel, la sécurité de la candidate pendant cette période de campagne, et comment mener une très bonne campagne pour renverser la tendance qui est une grande participation des femmes et aussi pour avoir plus de femmes au parlement », a renseigné Édith Meta Mwa Mbuyi, assistante à la coordination et membre de la communication de la DYNAFEC.
Christine Ngela Kazadi, candidate à la circonscription électorale de Lukunga, participant à ces discussions a relevé des difficultés liées au manque d'ouverture et de facilitation des partenaires hommes qui, pour la majorité, sont à la tête des partis politiques que compte la RDC.
Christel Insiwe