L'ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Corneille Nangaa, se radicalise davantage et veut renverser le pouvoir de Kinshasa.
Dans un point de presse tenu, ce vendredi 15 décembre 2023, depuis Nairobi au Kenya où il s'est exilé, Corneille Nangaa a lancé une plateforme politico-militaire dénommée Alliance Fleuve Congo (AFC).
Il appelle les militaires, les acteurs de la société civile, les acteurs politiques, les groupes d'autodéfense et autres composantes sociales à rejoindre cette alliance pour "refonder l'État".
A l'en croire, la création de cette coalition est guidée par sa volonté de restaurer la dignité du peuple congolais et renforcer la cohésion nationale, en évoquant l'article 64 de la Constitution.
Cet ancien homme d'église qui s'est affiché à ce point de presse aux côtés de Bisimwa, chef du M23 (mouvement rebelle soutenu par le Rwanda selon plusieurs rapports dont celui de l'ONU) reproche au régime de Tshisekedi une gouvernance caractérisée par "la propagation des idéologies génocidaires, la confiscation du processus électoral en cours, la corruption, la spoliation des biens publics et privés, des crimes économiques, le tribalisme ainsi que des détournements massifs".
Corneille Nangaa estime que son alliance résoudra définitivement les problèmes liés à "l'insécurité généralisée, les tueries et les massacres massifs des populations".
Notons que le régime de Kinshasa essuyait déjà, il y a quelques mois, les mêmes menaces de la part du général fugitif John Numbi, l'un des plus gradés des Forces armées de la République démocratique du Congo, lui aussi en cavale.
MD