La prolifération des têtes d'érosion à Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï-Central, est une situation préoccupante, d'autant plus que les récentes pluies ont aggravé l'état déjà déplorable de la région. En particulier, la commune de Katoka, qui fait partie de 5 communes de cette ville, est confrontée à une menace sérieuse d'engloutissement du centre de santé des sœurs de Saint Joseph de Tarbes à Bena Mukangala due à l'érosion.
Les religieuses précitées, ont fait parvenir une note ce samedi 13 janvier 2023 à la rédaction de 7SUR7.CD demandant un soutien technique et financier pour faire face à cette crise. Leur appel à l'aide reflète la gravité de la situation et la nécessité d'intervenir de manière urgente.
“Nous sommes les sœurs de Saint Joseph de Tarbes, nous résidons au Kasai-Central sur la ville de kananga, à Bena Mukangala. Commune de katoka. Juste pour vous présenter la situation que nous vivons actuellement; celle d'une menace avancée de l'érosion et venons par la présente demander un appui technique et financier pour stopper ce fléau”, lit-on dans cette note.
D'après les sources sanitaires, ce centre de santé qui existe depuis déjà 10 ans, couvre une population totale 21.992 habitants.
Un agent de cette structure sanitaire qui s'est confié à 7SUR7.CD explique qu'ils ont tout fait pour être entendu par les autorités, mais sans succès. Il demande “tout partenaire congolais ou étranger” qui puisse le venir en aide de le faire parce qu'il risque de perdre ce centre de santé.
Il sied de noter qu'en juin 2023, le Chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi avait lancé à Kananga, les travaux de la lutte anti-érosive, lesdits travaux rentrent dans le cadre du Projet d'Urgence pour la Résilience Urbaine de Kananga (PURUK), financé par la Banque Mondiale à hauteur de 100.000 millions USD. Ces travaux s'exécutent sur trois sites.
D'après les données de la Banque Mondiale, peuplée de plus d’un million d’habitants, la ville de Kananga sort d’un conflit violent et se trouve sous la menace de plus de 60 ravines, dont certaines atteignent 30 mètres de profondeur. Des milliers de personnes risquent de perdre leur maison, leur bien le plus précieux, tandis que les infrastructures stratégiques de la ville, telles que la route nationale, le chemin de fer et l’aéroport, sont menacées et, dans certains endroits, déjà endommagées.
Alain Saveur Makoba