Un soldat congolais a été tué le matin de ce mardi 16 janvier par l'armée rwandaise. C'est ce qu'indiquent les autorités militaires rwandaises dans un communiqué parvenu à 7SUR7.CD.
Par ailleurs, elles rapportent qu'elles détiennent 2 autres éléments FARDC arrêtés sur le sol rwandais munis d'une arme AK-47.
Il s'agit du sergent Asman Mupenda, âgé de 30 ans et du caporal Anyasaka Nkoi Lucien (28 ans), si l'on s'en tient à la même version partagée par le régime de Kigali.
Dans le document, la RDF mentionne que le militaire congolais tué a été neutralisé au moment où il voulait s'en prendre à une patrouille des soldats rwandais.
"Ce matin, 3 militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo ont traversé la frontière entre la RDC et le Rwanda au niveau du district de Rubavu. Deux soldats ont été arrêtés par des patrouilleurs des RDF appuyés par la surveillance locale du quartier Inondo. Ces militaires avaient en leur possession un fusil AK-47, 4 chargeurs de 105 cartouches, un gilet de protection. Le 3e soldat a été abattu alors qu'il tirait sur les patrouilleurs", lit-on dans le communiqué.
Jusqu'ici, les autorités militaires au Nord-Kivu n'ont pas encore réagi à ce sujet. Et, nos efforts pour obtenir leur version des faits n'ont pas encore payé.
Il est à mentionner que les rapports entre Kinshasa et Kigali sont tumultueux. La tension s'est ravivée après la résurgence du M23 au Nord-Kivu il y a plus d'un an et demi.
Le gouvernement congolais accuse Paul Kagame d'être le parrain de cette rébellion qu'il arme et appuie en hommes et munitions.
Mais, en dépit de preuves détenues par la partie congolaise, y compris par les Nations-Unies, Kigali a toujours rejeté ces accusations, soulignant que le conflit du M23 est plutôt congolo-congolais.
Isaac Kisatiro