L'armée congolaise bénéficie déjà de l'appui des troupes de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) dont le premier contingent essentiellement sud-africain est arrivé en décembre dernier.
Ce mardi 16 janvier, à Goma (Nord-Kivu), en marge d'une réunion de commandement de la SADC, le lieutenant-général Fall Sikabwe a rassuré au sujet de la mission offensive que revêt cette nouvelle force régionale.
Contrairement aux soldats de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) qui ont récemment été remerciés par le gouvernement congolais suite à l'absence de résultats sur le terrain, la SADC, dit-il, vient combattre au côté des militaires congolais afin de mettre fin à l'activisme du M23 et de celui d'autres milices locales et étrangères.
"La force de la SADC est avec nous. Sa mission est offensive. Ce sont des gens bien équipés, bien entraînés, des unités capables de renverser la situation sur le terrain. La population est témoin des activités sur le terrain. La population sait bien distinguer l'EAC de la SADC. La population déplacée devrait faire confiance parce que c'est une mission offensive. Elle consiste à récupérer les territoires qui ont été illégalement occupés par l'ennemi. Une fois ces territoires récupérés, la population pourra rentrer à l'aise dans son terroir. La SADC est venue en appui aux FARDC", a-t-il dit à la presse
Dans la foulée, le commandant de la force terrestre de l'armée congolaise, également commandant des opérations militaires au Nord-Kivu et Sud-Kivu, a informé qu'en plus des Sud-africains, les Malawites et les Tanzaniens sont aussi déjà engagés sur le terrain.
Le gouvernement congolais espère obtenir avec la SADC ce qu'il n'a pas eu avec l'EAC. En effet, arrivés dans l'Est du pays en novembre 2022, les soldats de la Communauté d'Afrique de l'Est sont répartis en décembre dernier, soit un an après, sans avoir aidé le Congo à se débarrasser notamment du M23 qui s'est installé dans les territoires de Rutshuru, Masisi et une partie du Nyirangongo.
Le déploiement de la SADC qui avait été décidé le 8 mai 2023 au cours d'un sommet des chefs d'Etat à Windhoek, en Namibie est donc une nouvelle tentative pour imposer la paix au Nord-Kivu et dans d'autres entités instables.
Isaac Kisatiro