RDC : Les FARDC déplorent la mort d'un soldat congolais, abattu par l'armée rwandaise après avoir franchi la frontière par "mégarde"

Mardi 16 janvier 2024 - 21:48
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Les Forces armées de la République démocratique du Congo regrettent l'assassinat d'un soldat congolais par la "Rwandan Defence Force" (RDF) le matin de ce mardi 16 janvier 2024.

Les autorités militaires rwandaises ont justifié leur geste par le fait que, selon elles, ce militaire FARDC et ses deux collègues arrêtés, ont franchi la frontière illégalement.

Cependant, dans son communiqué publié dans la soirée de ce même mardi, les FARDC indiquent que ce soldat tué, y compris 2 autres qui ont été arrêtés, se sont retrouvés de l'autre côté de la frontière par "mégarde" et rappellent au régime de Kigali que cette situation est fréquente de part et d'autre.

"Cette situation des militaires congolais ou rwandais égarés et appréhendés sur le territoire rwandais ou congolais est fréquent. Chaque fois, le Mécanisme conjoint de vérification a toujours été mis en contribution pour le rapatriement. Malheureusement, les FARDC déplorent le fait d'avoir abattu l'un de ces militaires. Ces derniers ont tout simplement franchi la barrière par inadvertance", écrit le général Sylvain Ekenge, porte-parole de l'armée congolaise.

Ce dernier annonce que le Mécanisme conjoint de vérification a déjà été saisi pour que le soldat tué ainsi que les 2 autres captures soient rapatriés en République démocratique du Congo.

Le militaire tué (Anyasaka Nkoy Lucien) est un soldat de 2e classe, à l'instar de ceux arrêtés (Assoumani Mupenda et Bakuli Lote).

Dans son communiqué, la RDF a justifié que le militaire tué a été neutralisé au moment où il voulait s'en prendre à une patrouille des soldats rwandais.

Il faut indiquer que les rapports entre Kinshasa et Kigali sont tumultueux. La tension s'est ravivée après la résurgence du M23 au Nord-Kivu il y a plus d'un an et demi.

Le gouvernement congolais accuse Paul Kagame d'être le parrain de cette rébellion qu'il arme et appuie en hommes et munitions.

Mais, en dépit de preuves détenues par la partie congolaise, y compris par les Nations-Unies, Kigali a toujours rejeté ces accusations, soulignant que le conflit M23 est plutôt congolo-congolais.

Isaac Kisatiro