Au cours d’une séance d’échange avec les organisations de la société civile, ce vendredi 26 janvier 2024, l’Inspecteur général des finances, chef des services, Jules Alingete a fait la restitution des compromis trouvés entre la République Démocratique du Congo et la Chine, dans le cadre de la renégociation du contrat chinois.
Rappelant, d’entrée le constat du manque à gagner de la RDC dans ce contrat, fait par l’IGF lors de son évaluation de février 2023 qui avait révélé que le pays n’avait gagné que 822 millions de dollars en 15 ans, la moyenne de 30 millions par an, Jules Alingete a fait savoir qu’avec cette renégociation dont le mémorandum d’entente a été signé le 19 janvier dernier, la RDC va bénéficier de 324 millions d’infrastructures par an.
« Vous le savez, nous l’avions dit, les 30 millions étaient surévalués. Et si nous entrons dans les 822 millions, en réalité, le pays n’avait bénéficié que de 400 millions de dollars d’infrastructures, et en moyenne pour 15 ans, c’est 10 millions de dollars par année. Arriver aujourd’hui à avoir 324 millions de dollars d’infrastructures par an, vous pouvez imaginer ce que cela représente comme gain pour le pays », a-t-il dit.
S’agissant du taux de commercialisation entre la Gecamines et le Groupe d’entreprises chinoises (GEC), l’IGF a fait savoir que les deux étant associés de la Sicomines vont commercialiser en fonction de leur participation. Le prix, par ailleurs, sera le même, celui du plus offrant.
« La Gecamines et le GEC, sont associés de Sicomines. Quand il y’a la production, chaque partie a la possibilité de commercialiser en concurrence de sa participation dans la société. La Gecamines peut commercialiser les 32%, le GEC peut commercialiser 68%, mais en pratique si la Gecamines trouve le prix le plus élevé, l’ensemble de la production sera vendu au prix que la Gecamines a trouvé. Si c’est le GEC qui présente le prix le plus élevé par rapport à la Gecamines, l’ensemble de la production est vendu au prix que GEC aura trouvé. Donc la production à 100% sera vendue au prix le plus offrant », a fait savoir l’IGF.
Dans la foulée, Jules Alingete a souligné qu’avec les 324 millions de dollars, le pays a la possibilité de construire jusqu’à 300 Kilomètres de routes par an.
« Quand la population veut savoir qu’est-ce que nous gagnons aujourd’hui, je ne sais pas si nous le réalisons. 324 millions de dollars mis dans les routes, si on reste dans les normes aujourd’hui, ce n’est pas moins de 300 Kilomètres de routes que le pays peut gagner chaque année », a dit J. Alingete.
Pour l’année 2024, a-t-il ajouté, la RDC va gagner au moins 624 millions de dollars et ce montant peut permettre au pays d’avoir au moins 500 kilomètres de routes.
Jephté Kitsita