L’État d’Israël prône la voie du dialogue pour résoudre les tensions diplomatiques entre la RDC et le Rwanda, exacerbées par la résurgence du mouvement terroriste M23 qui sévit dans l'Est du pays.
Par le biais de son ambassadeur accrédité à Kinshasa, Shimon Solomon, reçu en audience ce jeudi 8 février 2024 par le vice-Premier ministre, ministre de la Défense nationale et anciens combattants, Jean-Pierre Bemba Gombo, Jérusalem souligne l'importance des négociations pour résoudre ce conflit.
« Nous pensons à propos de la paix, et nous souhaitons que finalement, nous allons résoudre le problème avec la négociation, sans effusion de sang, sans la guerre », a affirmé le diplomate israélien.
Évoquant la nécessité de la paix comme étant la meilleure solution, Shimon Solomon a affirmé : « C'est une très mauvaise situation, il y a deux jours on en parlait avec insistance. Nous poussons toujours autant que l'on peut pour la paix... Je souhaite que les deux pays puissent s'asseoir autour d'une table et résoudre les problèmes. »
Après sa rencontre avec J-P Bemba, l'ambassadeur israélien a mis en avant l'importance de la coopération entre son pays et la RDC.
« Nous avons échangé en tant qu'amis de deux nations ; nous avons actualisé la situation habituelle, évidemment, nous sommes conscients des questions autour desquelles nous pouvons continuer à collaborer entre les deux pays, et nous continuons à maintenir le dialogue », a-t-il précisé.
Les combats ont gagné en intensité entre la rébellion du M23 et les forces gouvernementales dans l'Est du pays autour de Sake (à une vingtaine de kilomètres de Goma) et Minova. Ces affrontements ont causé de nombreux blessés et de nouveaux déplacements de populations fuyant vers Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Lors d'un briefing presse tenu mardi dernier avec le porte-parole des FARDC, Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, a déclaré que la RDC, qui vient de connaître des élections, est en train d'installer de nouvelles institutions. Même si le président le souhaitait, a ajouté Muyaya, dans ces conditions constitutionnelles, le pays ne serait pas en mesure de déclarer la guerre.
Merveil Molo