La représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République Démocratique du Congo et Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), Bintou Keita, a informé le conseil de sécurité de l'ONU le mardi 20 février 2024, de la détérioration de la situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC suite à la recrudescence des affrontements entre les rebelles du M23 et les FARDC.
À l'en croire, au moins 150 civils ont été tués depuis la reprise des hostilités dans cette partie du pays.
«Dans les zones qu’ils contrôlent, les membres du M23 ciblent les acteurs de la société civile, en particulier les défenseurs des droits humains et des journalistes. Le nombre d’atteintes aux droits humains commises par le M23 continue d’augmenter, avec au moins 150 civils tués depuis la reprise des hostilités en novembre 2023, dont 77 en janvier 2024.», a dit Bintou Keita.
Dans la foulée, B.Keita accuse ces agresseurs soutenus par le Rwanda d'utiliser des enfants comme soldats au front.
«Par ailleurs, le M23 continue de contraindre les déplacés à retourner dans les villages des zones sous son contrôle. Mme Keita a rapporté des cas de recrutement et l’utilisation d’enfants comme soldats dans les territoires de Masisi et de Rutshuru.», poursuit-elle.
Bintou Keita craint notamment une régionalisation du conflit si les efforts diplomatiques en cours visant à apaiser les tensions et à trouver des solutions politiques durables au conflit actuel échouent.
Roberto Tshahe