Réagissant au micro de 7SUR7.CD aux conclusions des enquêtes judiciaires sur le décès de Chérubin Okende, Me Hervé Diakese, porte-parole du parti de Moïse Katumbi, a dénoncé un déni de justice et une dissimulation délibérée de la vérité.
Il a exprimé son indignation face à ces révélations en insistant sur la publication du rapport d'autopsie pour élucider les circonstances exactes du décès.
« Nous sommes indignés par ce rapport totalement aberrant. La justice congolaise a manifesté un déni de justice. La manière dont les faits ont été portés à la connaissance du public ne cadre pas avec cette conclusion. Tout d'abord, ni le procureur général ni personne d'autre n'a assisté aux derniers instants de Cherubin Okende. De plus, pourquoi le rapport d'autopsie n'est-il pas rendu public ? Ce rapport nous permettrait de connaître les causes exactes de la mort et les circonstances précises. Est-ce que Cherubin Okende s'est suicidé comme l'a affirmé le procureur ? Mais comment ? S'est-il asphyxié ? S'est-il infligé plusieurs coups de feu sur son propre corps ? Il ne suffit pas de parler de suicide sans fournir le rapport d'autopsie qui détermine les causes exactes du décès. Il est clair qu'il y a un déni de justice. Il y a une volonté manifeste de ne pas contribuer à la manifestation de la vérité. C'est révoltant et cela nous indigne. Ce sont des signes d'un État de non-droit », a-t-il déclaré.
D'après les résultats des enquêtes judiciaires, Chérubin Okende, dont le corps sans vie criblé de balles a été retrouvé le 13 juillet dernier à bord de sa jeep à Kinshasa, s'est suicidé. Le procureur général près la Cour de cassation a affirmé que l'ancien ministre des Transports, qui était alors porte-parole d'Ensemble pour la République, parti politique de Moïse Katumbi, s'est infligé une balle sur la tempe.
Les données téléphoniques, selon les révélations de la Justice, ont montré que Cherubin Okende n'est jamais arrivé à la Cour constitutionnelle. Il a été localisé dans les environs de l'avenue Sendwe (commune de Kalamu) vers 16 heures, puis dans la commune de Barumbu, vers Ndolo, aux alentours de 22 heures.
Merveil Molo et Sandrine Fundi