Lors d'une conférence de presse tenue ce samedi 02 mars 2024 à Kinshasa, le député national Constant Mutamba a abordé la situation préoccupante dans l'Est de la RDC en proie à l'insécurité causée par le M23 soutenu par le Rwanda. Il a lancé un appel à la défense de la souveraineté congolaise face aux menaces extérieures et à la trahison intérieure, offrant des pistes d'action pour restaurer la stabilité et la sécurité dans cette région du pays.
Le leader de la Dynamique Progressiste Révolutionnaire de l'Opposition (DYPRO) a proposé la création d'un bloc des résistants nationalistes pour unir les forces vives de la Nation contre les infiltrations ennemies. Il a dénoncé ceux qui sacrifient les intérêts du pays pour des gains personnels, soulignant la nécessité de contrer ceux qui collaborent avec le Rwanda.
« L'ennemi a choisi pour méthode l'encerclement et l'infiltration. Pour pouvoir y faire face, nous devons nous organiser en interne. C'est dommage qu'il y ait certains jeunes et certains politiques qui puissent sacrifier l'intérêt suprême de la nation au profit des intérêts égoïstes, mesquins et étrangers et qui puissent vendre leurs âmes au Rwanda dont le régime massacre, tue et pille le pays depuis plus de deux décennies », a-t-il déploré.
L'élu de Lubao (Lomami) a exhorté les autorités à démanteler les réseaux de traîtres à l'intérieur du pays. Il a demandé avec véhémence des mandats d'arrêt internationaux contre Corneille Naanga et ses complices membres de l'Alliance Fleuve Congo (AFC), alliée du M23, soulignant l'importance de prévenir d'autres actes de trahison.
« Mais pourquoi est-ce que la justice congolaise n'arrive pas à lancer des mandats d'arrêt internationaux contre ces personnes ? Il faut des actions judiciaires pour que tout compatriote ayant adhéré au mouvement terroriste M23 se sente concerné par une action judiciaire qui a été ouverte. Quel que soit le moment et dans n'importe quel pays où il se retrouverait et avec lequel la RDC serait en collaboration judiciaire, il serait appréhendé. Il faut engager des actions judiciaires internationales contre Corneille Naanga et sa bande ainsi que tous les compatriotes qui ont adhéré au M23 pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité voire génocide », a-t-il préconisé.
C. Mutamba a également appelé au retrait de la nationalité congolaise aux congolais impliqués dans les tueries des populations civiles dans l'Est du pays, mettant en exergue l'importance d'une action rigoureuse pour dissuader les traîtres.
« Pourquoi un compatriote qui peut quitter Kinshasa, l'État sachant très bien qu'il est recruté par Paul Kagame, qui a clairement exprimé son intention de prendre une partie de l'Est du pays, devrait-il conserver la nationalité congolaise ? L'opposition républicaine invite le ministre de la Justice à activer les mécanismes de la loi sur la nationalité. Il faut retirer la nationalité congolaise à Corneille Naanga et à tous les autres. Vous verrez que cette rigueur va dissuader certains compatriotes de continuer à trahir la République », a-t-il insisté.
Le chef de file de la DYPRO a également proposé des actions en justice contre le président rwandais, Paul Kagame, dont le pays agresse la RDC, suggérant à Kinshasa de saisir la Cour Pénale Internationale (CPI) et la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour faire pression sur Kigali.
S'exprimant sur les enjeux politiques, C. Mutamba a souligné l'importance d'un Premier ministre « doté d'audace, du sens de l'action, de l'initiative, du sacrifice et de l'engagement pour agir en temps réel et ainsi repousser l'ennemi qui est déjà aux portes de la RDC ». Il a affirmé la volonté de la DYPRO de servir le pays au sein d'un gouvernement d'ouverture et a annoncé sa candidature au poste de porte-parole de l'opposition.
Merveil Molo