UNIKIN : « L’avenir de la RDC et de notre région se trouve dans le secteur de l’eau » (Professeur Raphaël Tshimanga)

Dimanche 24 mars 2024 - 17:44
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A l’occasion de la journée mondiale de l’eau, célébrée le 22 mars de chaque, l’Ecole régionale de l’eau de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) a organisé une matinée scientifique qui a réuni notamment des enseignants, des officiels du gouvernement, des diplomates, des entrepreneurs et des étudiants autour du thème « Promouvoir l’investissement et l’entreprenariat dans le secteur de l’eau en République démocratique du Congo ».

Dans sa communication, le professeur Raphaël Tshimanga, directeur de l’Ecole régionale de l’eau, a expliqué que l’eau douce a une valeur économique et doit être traitée comme un bien économique. A l’en croire, la RDC qui regorge à elle seule 10% des eaux douces mondiales peut se développer, avec des effets dominos sur toute la région du bassin du Congo, grâce à son flux hydrologique.

« Mieux gérer les ressources en eau est un gage véritable de paix sociale et de la prospérité de nos peuples. Dans l’ensemble, le bassin du Congo a le potentiel de jouer le rôle de 1er plan dans la coopération régionale en vue de réduire la pauvreté tout en offrant des moyens de subsistance et des opportunités de revenu aux communautés », a dit Raphaël Tshimanga.

Et poursuivre: « Le potentiel hydroélectrique de la RDC est estimé à 100.000 mégawatts, représentant 13% du potentiel mondial et 35% du potentiel africain. L’irrigation est importante pour le développement de l’agriculture. La RDC a 7 million d’hectares de terres irrigables et 80 millions de terres arables. L’agriculture congolaise continue malheureusement de dépendre des pluies. Le pays dispose plus de 700 espèces de poissons recensées dans ses cours d’eau. Le potentiel halieutique est estimé à 700.000 tonnes par an ».

Cependant, les pays du bassin du Congo investissent moins dans le secteur de l’eau. Ce qui fait que les populations ne profitent ne profitent pas assez des ressources en eau qui les entourent.

« La région est confrontée à multiples défis, notamment l’absence de connaissances sur la dynamique de l’eau, sa distribution dans le temps et l’espace. Les interactions ainsi que nos efforts devraient être coordonnés pour améliorer la sécurité des approvisionnements pour assurer sa durabilité », a déploré le professeur.

C’est pour mieux connaître tous les potentiels des eaux du bassin du Congo et le rôle qu’elles  peuvent jouer dans le développement de la RDC et de la région que cette école a été créée. « Notre objectif est de sensibiliser le pouvoir et d’autres afin qu’ensemble nous puissions relever le défis qui est celui d’améliorer l’accès aux ressources en eau », a conclu Raphaël Tshimanga.

Notons que l’Ecole régionale de l’eau organise actuellement 5 spécialisations, à savoir eau et assainissement, eau et énergie, eau et navigation, eau et aménagement hydro-agricole ainsi que l’eau et environnement. La 6e spécialisation qui est la gouvernance de l’eau pourrait être ajoutée l’année prochaine. L’école accueille des apprenants de plusieurs nationalités, notamment des algériens, nigérians, nigériens et des congolais.

Bienfait Luganywa

 

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