Invalidation de Nzinga Nlandu  : Des vendeurs du marché Selembao exigent sa réhabilitation par la Cour constitutionnelle

Jeudi 4 avril 2024 - 18:31
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Ce jeudi 4 avril 2024, des vendeurs qui exercent dans la commune de Selembao à Kinshasa ont exprimé leur mécontentement  après l’invalidation par la Cour Constitutionnelle de Nixon Nzinga N’Landu (ATU-A) au profit d’Éden Titan Kalonji (AAD-A) sur base d'une requête déposée par ce dernier.

Ces électeurs exigent la  réhabilitation pure et simple, à travers la correction des erreurs matérielles ayant conduit à cette invalidation de leur candidat député national qui a obtenu, PV à l'appui selon eux, plus de voix que le requérant, soit 2398 contre seulement 1750 voix.

« Comment peut-on proclamer Kalonji élu au détriment de Nzinga alors que le second a obtenu 2398 voix contre 1750, d’après les chiffres de la CENI. La Cour doit nous expliquer d’où proviennent les 3675 voix qu’elle a attribuées à Kalonji. Sur base de quels PV ? », s’est interrogé face à la presse Chris Malumba Nzuzi, l'un des électeurs du candidat Nixon Nzinga.

Autre anomalie soulevée par ce même électeur, les voix de la liste AAD-A sont entre temps passées de 5927 à 9678 sans PV en appui.

D'autres manifestants ont fait remarquer que la plateforme AAD-A (avec 10 candidats) n’avait pas de chance de l’emporter dans une circonscription de 12 sièges.

« Là où la Haute cour se fourvoie encore c’est lorsqu’elle fait ses calculs sur 14 sièges alors que la Funa n’a que 12 sièges. Où la Cour Constitutionnelle est allée trouver les 4 autres candidats AAD-A pour faire 14 dans une circonscription de 12 sièges ? Cerise sur le gâteau la Cour Constitutionnelle  a écorché le nom de Nzinga, ce qui cache un travail bâclé », a expliqué un autre électeur.

En définitive, ces hommes et femmes vendeurs du marché Selembao et conduits par Malumba exigent la réparation de cette erreur matérielle flagrante pour que "Nixon Nzinga N’Landu soit rétabli dans ses droits".

Pour rappel, la Cour Constitutionnelle a institué dernièrement une chambre pour étudier des cas d'erreurs matérielles contenus dans son arrêt rendus mi-mars dernier.

MD