Bombardement de sites de déplacés à Goma par le M23 : le HCR et l’UNICEF condamnent avec « fermeté cet acte de violence choquant, impitoyable et ignoble »

Samedi 4 mai 2024 - 09:06
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Les réactions se multiplient après le bombardement dans la matinée de vendredi 3 mai de trois sites de personnes déplacées à Goma par les rebelles du M23 et ayant fait au moins 12 morts. La énième indignation enregistrée par la rédaction de 7SUR7.CD provient de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF).

Dans un communiqué conjoint  publié dans la soirée de vendredi dernier, les deux agences onusiennes qualifient cet acte de violence de choquant, impitoyable et ignoble.

« Nous condamnons avec la plus grande fermeté cet acte de violence choquant, impitoyable et ignoble qui a coûté la vie à des enfants, personnes déplacées, et leurs hôtes de la manière la plus cruelle qui soit », déclare Angèle Dikongué-Atangana, représentante du HCR en RDC, citée dans ce communiqué.

Pour elle, la population du Nord-Kivu a trop souffert ces deux dernières années. Il est plus que temps que la paix revienne.

« La population civile de la province du Nord-Kivu a été témoin des pires violations humanitaires depuis plus de deux ans dans des attaques sanglantes. Le HCR appelle tous les acteurs à mettre fin à cette violence insensée et à respecter le caractère sacré des sites humanitaires protégés. Nous nous faisons également l'écho des appels lancés par les familles déplacées elles-mêmes en faveur du retour de la paix, qui est un besoin urgent dans l'est de la RDC », a ajouté Angèle Dikongué-Atangana.

Pour sa part, le représentant de l’UNICEF en RDC, Grant Leaity, demande que les positions militaires soient éloignées des zones civiles.

« Cette tragédie inutile est le résultat de combats qui se rapprochent des zones densément peuplées d'enfants et de leurs familles. Nous demandons que toutes les positions militaires soient immédiatement et permanentent éloignées des zones civiles et qu'une solution pacifique soit trouvée pour mettre fin à ce conflit », a-t-il déclaré.

Notons que ces bombardements ont touché les camps des personnes déplacées dans les quartiers du Lac-vert, Lushagala et de Mugunga. Hormis les morts, au moins 30 blessés ont également été enregistrés, principalement des femmes et des enfants, ainsi que des dégâts matériels.

Bienfait Luganywa