Les forces vives de la province de l'Ituri pensent que les violences meurtrières ont atteint leur pic en province de l'Ituri, pendant les 3 ans de l'état de siège.
Elles ont exprimé leur position après une rencontre tenue le 10 mai 2024, au cours de laquelle une évaluation de 3 ans de ce régime exceptionnel a été faite.
Pour justifier leur prise de position, les forces vives évoquent notamment le fait que 15 civils ont été enterrés vivants en territoire de Djugu, pendant cette période de l'état de siège, chose qui n'a jamais eu lieu auparavant.
"Malheureusement, les miliciens ont violé systématiquement leurs actes d'engagement sans pourtant être inquiétés. Massacres à grande échelle, incendie des maisons
Les violences meurtrières vécues en Ituri en ce jour, ont atteint le paroxysme jusqu'à enterrer vivant 15 personnes le 06 février 2024, toute première dans le cycle de conflit en Ituri", a déploré ingénieur Dieudonné Lossa, coordonnateur de la société civile forces vives de l'Ituri, dans une déclaration à la presse, lundi 13 mai.
Dans le même cadre, les forces vives notent que plus de 2.140 ont été tuées pendant les 3 ans de l'état de siège.
Au regard de ce tableau peu reluisant de la situation sécuritaire en Ituri, les forces vives recommandent "la levée pure et simple de l'état de siège et le retour à l'ordre constitutionnel".
Instauré le 06 mai 2021, l'état de siège n'a pas pu pacifier totalement les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu où le décompte macabre se poursuit, 3 ans après. En Ituri, le gouverneur militaire, le lieutenant-général Luboya N'kashama Johnny, a, cependant, estimé à 60% la pacification de la province sous l'état de siège.
Séraphin Banangana depuis Bunia