Une mission économique marocaine séjourne à Kinshasa du 15 au 17 mai 2024 dans le but d'explorer les opportunités d'affaires et d'investissement qu'offre la République démocratique du Congo. C'est dans ce cadre que l'Agence Nationale pour la promotion des Investissements (ANAPI) a organisé, ce mardi 15 mai, une rencontre d'échange entre les opérateurs économiques congolais et marocains.
Les travaux qui ont duré toute la journée ont été lancés par le Secrétaire général au ministère du Plan, après les mots du directeur général de l'ANAPI, Anthony Nkinzo Kamole, de l'ambassadeur de la RDC au Maroc, ainsi que celui de l'ambassadeur du Royaume du Maroc en RDC.
"Cette mission économique de la délégation marocaine à Kinshasa en RDC, que je veux être porteuse d'espoir et précurseur de plusieurs opportunités réciproques, est une opportunité pour les opérateurs économiques marocains d'explorer les opportunités d'affaires et d'investissement que mon pays la RDC regorge dans le secteur de l'Agriculture, de l'industrie, de la santé, de l'éducation et des infrastructures. Permettez-moi de vous rassurer que ce pays continent, au cœur de l'Afrique, contient des atouts indéniables dans les secteurs mentionnés ci-haut", a-t-il déclaré.
La RDC a besoin de la technologie du Maroc et le Maroc de ses potentialités
Au nombre de ces atouts, le SG au Plan a cité notamment 80 millions de terres arables, 4 millions de terres irrigables, l'essor industriel du pays, les potentialités de développement des chaînes de valeur dans divers secteurs, une population dynamique de plus de 100 millions d'habitants dont 60% des jeunes et d'autres opportunités innombrables dans le secteur de la santé, des infrastructures routières, ferroviaires, fluviales et aéroportuaires à exploiter et à construire.
Pour ce représentant du ministre a.i du Plan empêché, avec un marché ouvert à plus de 250 millions de consommateurs, la RDC est une aubaine pour les investisseurs marocains. À en croire, la RDC a grandement besoin de tirer profit de l'expertise du Maroc sur le plan technologique et, inversement, le Maroc a nécessairement besoin des ressources et potentialités de la RDC.
"Le gouvernement de la République de la RDC s'est résolument engagé dans un processus d'amélioration de l'environnement des affaires qui a conduit à la mise en œuvre de plusieurs réformes systémiques et en profondeur qui ont pour résultats le renforcement de la sécurité juridique et judiciaire dans la pratique des affaires. La RDC et le Royaume du Maroc ont beaucoup à gagner dans la consolidation des relations économiques et commerciales. La RDC a besoin de bénéficier de la technologie, du renforcement des capacités et de l'expertise dans le secteur industriel dont dispose le Maroc, et le Maroc a nécessairement besoin des ressources et potentialités de la RDC", a conclu le SG au Plan.
Environnement des affaires assaini
Dans son mot de bienvenue, le directeur général de l'ANAPI, Anthony Nkinzo Kamole, a martelé sur les réformes mises en œuvre en RDC dans le but de renforcer la sécurité juridique et judiciaire des affaires. S'adressant aux opérateurs économiques marocains, il a mis un accent prononcé sur les avantages qu'offre le Code des investissements en vigueur en RDC.
"Nous pouvons vous accorder des avantages au Code des investissements. Tout dépend de votre capacité à parler, à convaincre, à présenter les projets et à dire si possible que vous puissiez investir avec nous, en nous et pourquoi pas pour vous aussi. Nous avons besoin de l'expertise et de l'expérience du Maroc, mais aussi, nous avons besoin que nous puissions avoir un partenariat gagnant-gagnant ensemble avec vous", a-t-il indiqué.
Aux hommes et femmes d'affaires congolais présents dans la salle, le DG de l'ANAPI a demandé de montrer à la délégation Marocaine que la RDC est un pays ouvert aux affaires et qu'il dispose des ressources naturelles immenses qui offrent d'innombrables opportunités.
RDC, pays ouvert au business
"Aujourd'hui, les immenses ressources naturelles de la RDC sont l'objet de beaucoup d'intérêts et de curiosités, pour ne pas dire de convoitise. Je pense qu'il est important que nous puissions montrer aux délégations étrangères que la RDC est ouverte au business. Le président de la République l'a dit. Il est pour une multilateralité, pour le fait qu'il ait une ouverture. On ne va pas simplement rester dans un seul pôle, mais beaucoup plus sur ce qu'on appelle une coopération sud-sud", a ajouté le DG Anthony Nkinzo.
Prenant la parole, l'ambassadeur de la RDC au Maroc, Henri Mangaya Yange Mondowa a estimé qu'après une période de discours, la place est à présent aux actions concrètes. Pour lui, il est bon que le Maroc et la RDC entretiennent de bonnes relations sur le plan politique, mais mieux que les deux pays tissent des partenariats économiques solides.
"Aujourd'hui, nous nous retrouvons avec une petite gamme d'opérateurs économiques marocains qui viennent en exploration. On va éviter des discours pour passer aux actions concrètes. Parmi eux, il y a des opérateurs dans le secteur des immondices, de l'environnement, de la pharmacie, de l'agriculture et j'en passe. Nous sommes convaincus que cette mission débouchera sur des partenariats concrets", a-t-il lâché.
Des échanges BtoB prometteurs
Pour l'ambassadeur du Royaume du Maroc en RDC, il s'agit là du couronnement d'une vision sage et éclairée de deux chefs d'État, à savoir Sa Majesté Mohamed VI et le Président de la RDC, Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Il a émis le vœu de voir cette mission être porteuse de nouvelles perspectives de coopération et de partenariat entre les deux communautés d'affaires.
Cette étape protocolaire a été suivie d'une série d'exposés et d'échanges business to business et business to government. Le DG de l'ANAPI a fait une communication sur le thème, " Investir en RDC : enjeux et perspectives pour les investisseurs marocains".
Il a été suivi de l'exposé du directeur général de l'Agence des Zones Économiques Spéciales ( AZES) sur la politique publique dans ce secteur, de l'exposé de l'Administrateur-gerant de la société d'investissement et de développement industriel du Congo, ainsi que celui de la partie marocaine ( Nexia Fiducia).
ODN