RDC : l'organisation des jeunes femmes leaders plaident pour que les produits de l'hygiène menstruelle soient placés parmi les biens de première nécessité

Mercredi 29 mai 2024 - 17:01
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À l'occasion de la journée internationale de l'hygiène menstruelle célébrée le 28 mai 2024 sous le thème : " Un monde respectueux des règles", les jeunes du réseau africain des femmes leaders section RDC (AWLN) ont adressé un plaidoyer à l'endroit du gouvernement pour la réglementation de la santé  menstruelle.

Ce, après avoir noté des défis à relever en RDC  liés à l'hygiène menstruelle tels que l'accès limité aux produits d'hygiène menstruelle, des installations sanitaires inadéquates, les tabous culturels et  les stéréotypes autour de cette question. 

"Au gouvernement de réglementer la santé menstruelle afin de garantir un accès aux installations sanitaires gratuites, dignes, inclusives et à des protections menstruelles saines et écologiques, ayant un coût abordable ; placer les produits d'hygiène menstruelle sur la liste des biens de première nécessité ; contraindre les producteurs des serviettes hygiéniques réutilisables ou non à mentionner le contenu des informations qui doivent figurer sur l'emballage, des produits de protection intime et modalités et précaution d'utilisation des certains produits intimes ; mettre en place les zones de distribution gratuite des produits d'hygiène pour les élèves et étudiants dans les différents campus, différents camps des déplacés ; former et sensibiliser aux enjeux de la santé menstruelle surtout au cours d'éducation à la vie ; promouvoir la production des produits d'hygiène menstruelle sains et biodégradables", a lancé Océane Wanita Sacceby qui a lu la note de plaidoirie.

À la société civile, ces jeunes leaders leur suggèrent de mettre en place un mouvement de lobbying pour la santé menstruelle, de soutenir les efforts du gouvernement dans la formation et la sensibilisation des communautés pour le changement des mentalités afin de construire les mythes et tabous autour dudit sujet.
 
Quant aux partenaires techniques et financiers, elles ont lancé un appel au soutien des efforts du gouvernement pour la promotion de la santé menstruelle des femmes et des filles, d'aligner les initiatives de la santé menstruelle dans ses priorités et de financer les activités du projet des organisations des jeunes qui œuvrent dans ce secteur.

Ayant réceptionné le document de plaidoirie au nom de la ministre sortante du Genre aux mains des jeunes leaders, le directeur de cabinet adjoint, jean d'Arc Kialwe a relevé que son ministre de tutelle a toujours soutenu pareilles initiatives. Il a aussi relevé qu'au-delà de la célébration, la journée du 28 mai appelle aussi à "une prise de conscience d'un nouvel élan dans l'amélioration de l'hygiène menstruelle dont les implications sont à la fois sociales, culturelle et économique".

Aimée Matungulu représentante de Onu-Femmes à cette activité, a affirmé que la mauvaise gestion de l'hygiène menstruelle a des conséquences d'où "la nécessité de l'intervention de tous" pour améliorer les conditions des femmes pendant leurs périodes de règles. 

L'UNICEF a noté dans une étude réalisée en 2021 que seulement 43% des femmes et des filles en RDC ont accès à des installations hygiéniques menstruelles saines, qu'une fille sur deux soit 51,2% utilisent une pièce  déchirée d'un vêtement, 75,5% dans les camps des déplacés au Nord-Kivu et 72,8% au Katanga. 

Christel Insiwe

 

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