Procès sur la tentative de coup d'État en RDC : le ministère public réagit aux mémoires uniques des avocats ce mardi

Mardi 18 juin 2024 - 14:49
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Le procès sur la tentative de coup d'État en République démocratique du Congo se poursuit ce mardi 18 juin 2024 à la prison militaire de Ndolo. Ce sera la troisième audience depuis le début de cette affaire qui est jugée par le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe.

Il sera question, à cette audience de mardi, pour le ministère public, l'organe poursuivant, de répliquer aux mémoires uniques des avocats qui ont, avant d'entrer dans le fond de l'affaire, relever quelques irrégularités ayant entaché l'instruction de ce dossier tant au niveau des OPJ que de l'auditorat militaire.

La plupart de ces avocats ont, en gros, demandé au tribunal d'annuler tous les procès-verbaux établis tant au niveau de la DEMIAP que de l'auditorat près du TMG/Gombe. Des avocats affirment que les dépositions contenues dans ces PV ont été obtenues au moyen de torture.

Certains d'entre eux ont demandé au Tribunal d'accorder une liberté provisoire à leurs clients pour raisons de maladie, mais aussi parce qu'ils doivent s'occuper de leurs foyers étant parents et que leur fuite n'est pas à craindre.

Le ministère public va donc réagir à tous ces moyens développés par les avocats. Il va s'ensuivre un débat, avant que le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe puisse prononcer un jugement avant de dire le droit.
Ce prononcé va clôturer le debat sur la forme de cette affaire. Le Tribunal va, soit, joindre tous ces moyens au fond et ouvrir le débat sur les faits de l'affaire, ou accéder au  requêtes des avocats des prévenus.

Soulignons qu'au total, 51 personnes sont poursuivies dans cette affaire. Ils sont accusés de 
Sept infractions, à savoir, le terrorisme, la détention illégale d'armes et de munitions de guerre, tentative d'assassinat, association des malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme.

Ces personnes sont reprochées d'avoir tenté un coup d’État en RDC dans la matinée du 18 au 19 mai dernier. Selon le ministère public, ils ont d’abord attaqué la résidence de l’actuel président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, avant de s'en prendre au Palais de la Nation, siège officiel de l’institution président de la République.

ODN