Kinshasa : l’ASBL «les Kinois » appelle les autorités à prendre des mesures fortes pour endiguer l’insécurité, l’insalubrité et l’incivisme routier

Dimanche 23 juin 2024 - 11:50
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L’ASBL « Les Kinois » a organisé le samedi 22 juin 2024, une journée de réflexion, dénommée « Mikakatano ya lelo », un moment d’échanges sur  divers défis auxquels fait face la ville de Kinshasa, aujourd’hui.

Au cours de cette rencontre, il était question de réfléchir sur des mécanismes à mettre en place afin de résoudre les fléaux qui ternissent l’image de la capitale congolaise, notamment le banditisme urbain ou phénomène Kuluna, l’incivisme routier, l’insalubrité et l’absence des infrastructures routières.

« La ville de Kinshasa se meurt. L’ASBL Les Kinois, nous nous définissons comme une plateforme de personnes éprises de la cause Kinoise. Natifs ou pas, vivant dans la ville de Kinshasa, on s’est levé comme un seul et on s’est dit qu’est-ce qui nous dérange, qu’est-ce qui ronge notre ville. C’est ainsi que nous avons réfléchi et avons dégagé le concept Mikakatano ya lelo. Nous faisons partie de la société civile, nous allons nous organiser pour faire un plaidoyer et des mémorandums. Nous irons voir les autorités de chaque secteur pour soumettre nos résolutions ainsi que nos recommandations », a souligné le vice-coordonnateur de cette structure, Guy-Beauchard Longongo. 

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Un des intervenants au cours de cette journée de réflexion, Tshief Tshipamba a rappelé la nécessité pour l’Etat d’encadrer la jeunesse afin d’éradiquer le banditisme urbain qui, de plus en plus prend une grande ampleur, et met en mal la sérénité de la population.

« l’État doit se lever dans toutes ses dimensions, c’est-à-dire en tant que créateur des normes, il faut qu’il ait une justice avec des sanctions adaptées à cette forme de criminalité. On doit revisiter la loi d’une part, et d’autre part, ce qui fait que les jeunes se rebellent, c'est également le manque d’occupation. Qu'est-ce que l’Etat a prévu pour encadrer la jeunesse. Il faut encadrer la jeunesse, les envoyer apprendre les métiers. Le Service national, c'est le modèle-type, et c’est un établissement public d’intérêt général qui doit avoir des représentations dans toutes les provinces. Il faut aussi revoir le social de la population, notamment le pouvoir d’achat quand il n’y en a pas les jeunes cherchent le mieux ailleurs et à côté de cela il faut suffisamment former nos policiers appelés à sécuriser les populations et leurs biens, leur doter des équipements adaptés pour faire face au phénomène Kuluna », a-t-il dit.

Dans leurs interventions, les panelistes ont invité les autorités du pays à mettre en place des stratégies qui permettront d’améliorer la vie sociale des Kinois, notamment la construction des infrastructures routières de bonne qualité, la formation de la Police de circulation routière, l’assainissement de la ville et la création d’emplois.

Christian Dimanyayi

 

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