Le réseau des parlementaires africains de lutte contre la corruption (APNAC) section RDC, en collaboration avec l’Observatoire de la dépense publique (ODEP), et la Coalition pour la gouvernance des entreprises publiques (COGEP), a organisé le vendredi 21 juin 2024, une journée de réflexion avec les députés membres du réseau des parlementaires africains contre la corruption.
Ces échanges ont tourné autour de l’appropriation et endossement de la proposition de loi modifiant et complétant la loi N° 010 du 07 juillet 2008 fixant les règles relatives à l’organisation et à la gestion du portefeuille de l’État pour que le législateur revisite le texte et concrétise une nouvelle façon de gérer des entreprises publiques.
Le directeur de cabinet du 1ᵉʳ président de la cour de comptes, Tonduangu Kunguluma Isala, a pour sa part expliqué le rôle que joue sa structure dans le contrôle du portefeuille de l’Etat.
« La Cour de comptes s’est inscrite, de façon résolue, dans la lutte contre la corruption. Et le milieu des entreprises du portefeuille et même des établissements publics, c’est un milieu à haut risque de corruption, et la cour de comptes en tant qu'institution supérieure de contrôle des finances publiques et des biens publics contrôle aussi particulièrement les entreprises du portefeuille des manières à ce que les mandataires qui sont placés à leurs têtes fassent une bonne gestion » a-t-il expliqué.
Le président du réseau des parlementaires africains contre la corruption, le député national Jean-Pierre Pasizapamba, s’est appuyé sur la nécessité de la révision de cette loi.
« En la date d’aujourd’hui, le processus de stabilisation de redressement n’a pas encore abouti, parce que les entreprises sont gérées comme des faits privés, donc il se pose un sérieux problème de gestion des entreprises publiques qui sont devenues des biens privés des gestionnaires. Au regard des résultats non atteint, par ces entreprises aujourd’hui le législateur en collaboration avec l’ODEP, la COGEP et l’APNC, remontent sur la table pour que nous puissions revisiter le texte et concrétiser une nouvelle façon de gérer les entreprises publiques », a déclaré Jean-Pierre Pasizapamba.
Il sied de signaler que la rencontre de ce jour des membres des réseaux des parlementaires africains contre la corruption (APNAC-RDC) est la première depuis la 4ᵉ législature.
Sandrine Fundi