Le ministère de la Santé et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont lancé, le samedi 20 juillet, les travaux de construction des infrastructures de contrôle sanitaire à l’aéroport international de N’Djili. Le bâtiment principal, d’un étage, aura une superficie de 1105 m² et comportera des salles d’observation, de vaccination et d’isolement. Il y aura aussi des salles de contrôle des denrées et des animaux.
Une fois achevés et équipés, ce bâtiment, ainsi que celui qui est déjà en construction au beach Ngobila, accueilleront les services du Programme national de l’hygiène aux Frontières (PNHF) et du Service de quarantaine animale et halieutique (SQAH).
Le ministre de la Santé était représenté par son directeur de cabinet, le Dr Romain Muboyayi. Il a déclaré que le soutien du gouvernement à ce projet prouve sa détermination à mettre en œuvre le Règlement sanitaire international (RSI).
« Alors que la RDC est en marche vers la couverture sanitaire universelle, la sécurité sanitaire vient renforcer la préparation des structures et des populations face aux épidémies et pandémies tout en permettant de maintenir les efforts déployés […] », a-t-il déclaré.
Pour l’OIM, la position géographique de la RDC, au cœur du continent, est certes avantageuse sur le plan commercial, mais représente un danger sur le plan sanitaire en raison des mouvements d’entrée et de sortie enregistrés par le pays. D’où l’importance des infrastructures en construction dans différents points d’entrée dans 7 provinces pour savoir quelle maladie a quitté le pays et laquelle est entrée.
« Ces installations aideront les professionnels de santé affectés à mieux détecter les maladies infectieuses, prévenir la propagation et protéger la santé de nos citoyens. C’est un investissement de l’avenir, un pas de plus vers un système plus résilient et mieux préparé à faire face aux défis sanitaires de demain. L’OIM reste engagée à soutenir le gouvernement congolais dans son élan de renforcement de la sécurité sanitaire au niveau national », a dit Manuel Marques Pereira, chef de mission ad intérim de l’OIM-RDC.
Les travaux sont cofinancés par la Banque mondiale et le gouvernement de la RDC à travers l’Unité de gestion du programme de développement du système de santé (UG-PDSS) dans le cadre du projet RADISSE VI. Ledit projet, qui a pour objectif de renforcer les capacités des pays de l’Afrique centrale à détecter, isoler et répondre aux risques sanitaires potentiels, comporte 3 volets : la technique, qui consiste en la mise en place des documents normatifs et des formations pour renforcer les capacités ; la digitalisation, touchant la mise en place d’une plateforme web d’enregistrement en ligne des voyageurs et la fourniture d'équipements informatiques ; ainsi que la construction et l’équipement des infrastructures.
Hormis l’aéroport de Ndjili et le beach Ngobila, ce projet concerne également les postes frontaliers d’Aru, Mahagi et le port de Tchomia pour l’Ituri; la grande et petite barrières pour le Nord-Kivu ; Rurizi 1, Ruzizi 2 et Kavimvira pour le Sud-Kivu ; le port de Kalemie pour le Tanganyika; l’aéroport de la Luano et Kasumbalesa pour le Haut-Katanga ainsi que Yema, les ports de Matadi, Boma et MGT-Matadi pour le Kongo-Central. Le coût total du projet est de 150 millions de dollars.
Bienfait Luganywa