La République démocratique du Congo va, pour la première fois de son histoire, se doter d’une politique nationale de promotion et protection des personnes vivant avec handicap.
Du 15 au 16 août 2024, le ministère des Personnes vivant avec handicap a organisé les travaux de validation des documents programmatiques dans le secteur de PVH. Ces assises avaient été lancées par Nathalie Aziza, ministre des Affaires sociales, représentant la première ministre, Judith Suminwa, empêchée.
Dans son mot prononcé à cette occasion, la ministre déléguée chargée des PVH, Irène Esambo, a salué la tenue de ces assises. À l’en croire, elles permettent de consolider ses efforts dans l’organisation de la gouvernance du secteur de handicap.
Après sa participation à ces travaux, la patronne du secteur de handicap a tenu, samedi, une matinée d’échange avec des PVH. Dans les échanges, Irène Esambo a annoncé la publication imminente de l’arrêté des agents sous statut. Cela va marquer l’intégration de près de 4 300 personnes, dont 60 % des PVH dans la Fonction publique congolaise.
Selon elle, les préparatifs administratifs sont achevés et il ne reste que la publication de l’arrêté par le vice-premier ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau.
Par ailleurs, elle a souligné que l’intégration dans la Fonction publique ne concernera pas l’ensemble des PVH du pays. Irène Esambo a exhorté les uns et les autres à rester calmes et à attendre les directives du ministère pour la mise en œuvre d’un nouveau mécanisme de leur autonomisation. Il s’agit, selon elle, d’autres mécanismes, notamment le Fonds national pour les personnes vivant avec handicap (Fona-PVH) qui va financer les projets des associations des PVH après une évaluation « approfondie », et dont tous les chefs de Divisions seront des personnes vivant avec handicap.
À l’occasion, la ministre Esambo a annoncé que tous les chefs de Divisions promus seront prochainement à Kinshasa avant la publication officielle de l’arrêté, afin de préparer la suite des opérations. Aussi, elle a annoncé le processus en cours de faire de la langue des signes une 5ᵉ langue nationale pour faciliter la communication aux personnes sourdes dans le cadre de leur inclusion sociale, ce qui a réjoui les PVH.
Prince Mayiro