Lomami : une mesurette de maïs passe de 2.000 à 4.000 FC à Kabinda

Lundi 19 août 2024 - 12:21
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Le prix d'une mesurette des maïs, une denrée alimentaire de première nécessité à Kabinda (Lomami), a pris de l'ascenseur sur les différents marchés. En l'espace d'un mois, il est passé de 2.000, voire 2.500 FC et se négocie actuellement entre 4.000 et 4.500 FC.

Des vendeuses de ces produits interrogées, le samedi 17 aout 2024, par 7SUR7.CD sur le marché principal de Kamukungu, justifient la hausse vertigineuse de cette mesurette communément appelée "Meka", par la rareté de ce produit sur le marché.

"Nous le constatons tous comme vous le constatez aussi. Vous êtes avec nous sur le marché, il y a juste simple rareté des produits", s'est exprimée Charlotte Kandayi Lubue, une des dames vendeuses de Kamukungu.

D'autres sources sur place indiquent que les maïs sont exportés clandestinement par les politiciens de Kabinda vers la province du Kasaï-Oriental, où plusieurs ménages peinent à trouver cette denrée de première nécessité localement.

"Les politiciens de Kabinda vont tuer notre population. Ils achètent les maïs en gros pour aller revendre clandestinement à Mbuji-Mayi où ils ont trouvé que plusieurs ménages peinent à trouver ce produit localement. C'est horrible pour les politiciens de Kabinda. Le système d'exportation des maïs a été formellement interdit par les autorités urbaines, mais eux, viennent toujours rendre notre population de plus en plus pauvre", a renseigné Bibisha Kaloboyi, une autre vendeuse de maïs. 

Ces mêmes sources attribuent également cette hausse de prix à l'impraticabilité des routes qui permettent d'évacuer les produits agricoles vers les centres de consommation.

Il sied de signaler que la hausse d'une mesurette des maïs a aussi perturbé le budget hebdomadaire et mensuel des autres ménages. De l'autre côté, certaines sources pointent d'un doigt accusateur la saison B qui s'achève, d'être aussi à la base de la rareté de cette denrée principale dans cette province, située au centre de la République démocratique du Congo.

Benjamin Kambadi, à Kabinda

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