Lors d'un atelier ouvert ce jeudi 29 août 2024 à Kinshasa, le vice-premier ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, a lancé le processus de validation de la Stratégie Nationale de Gestion des Risques de Catastrophes (SNGRC).
Ces travaux ont trois objectifs :
- Obtenir le consensus des différentes parties prenantes sur le contenu de la Stratégie Nationale de Gestion des Risques de Catastrophes en République Démocratique du Congo ;
- Affiner la formulation des actions recommandées pour faciliter leur financement et leur mise en œuvre ;
- Elaborer le plan d’actions de la Stratégie Nationale de Gestion des Risques des Catastrophes incluant la mise en place et le fonctionnement de la plate-forme nationale de veille et le mécanisme d’alertes précoces.
« Point n’est besoin de rappeler que ce processus amorcé depuis 2015 vise à améliorer le contenu de la Stratégie de Gestion des Risques de Catastrophes en République Démocratique du Congo afin de faciliter sa vulgarisation et sa mise en œuvre. Mais compte tenu du manque de loi permettant de réguler les activités relatives à la gestion des risques liés aux catastrophes, les mesures règlementaires édictées par les autorités sectorielles en la matière n’ont pas été efficacement mises en œuvre », a expliqué Jacquemain Shabani.
La SNGRC, élaborée avec le soutien technique et financier du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et de l'ambassade de Suède, repose sur 5 axes principaux et propose 124 actions concrètes. Son objectif est clair : réduire les pertes en vies humaines, atténuer les dégâts matériels et environnementaux, et renforcer la résilience des communautés face aux catastrophes d'ici 2030.
« Mon souhait le plus ardant est que la même détermination et le sérieux qui ont caractérisé les travaux de Zongo soient les mêmes durant ces deux jours dédiés à la validation de cet important outil de travail tant attendu, à savoir : « la Stratégie Nationale de Gestion des Risques de Catastrophes en RDC », a indiqué le vice-premier ministre de l’Intérieur.
Nelly Kankolongo, Coordonnatrice Unité Croissance Inclusive & Développement Durable/PNUD-RDC, a mis en avant l'importance de cette stratégie, la qualifiant d'outil de gouvernance essentiel pour orienter les interventions en matière de gestion des risques de catastrophes. Selon elle, la SNGRC assure non seulement un alignement stratégique des partenaires, mais aussi un suivi rigoureux des performances réalisées dans ce domaine, en offrant également des directives claires pour les actions à court et moyen termes, notamment en matière de préparation, de réponse aux crises et de relèvement post-catastrophe.
Toutefois, elle a précisé que sa mise en œuvre demandera un engagement politique fort et la mobilisation de ressources significatives.
« Le PNUD réaffirme ici sa disponibilité à continuer d'accompagner le Gouvernement de la RDC dans ses efforts pour renforcer les capacités institutionnelles et opérationnelles du pays. Nous sommes résolus à collaborer étroitement pour mieux prévenir, réduire, et gérer les risques de catastrophes, ainsi que pour atténuer leurs conséquences sur les communautés, l'environnement, et le tissu économique », a-t-elle affirmé.
Les inondations dévastatrices, qui ont touché 18 des 23 provinces entre avril 2023 et mars 2024, en sont une illustration tragique, impactant près de 770 000 ménages, selon la Coordonnatrice Unité Croissance Inclusive & Développement Durable/PNUD-RDC
Merveil Molo