RDC : Pour Ebuteli, le CSAC était amorphe face au pouvoir et hyperactif contre l’opposition pendant le processus électoral

Vendredi 30 août 2024 - 10:17
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L’institut de recherche « Ebuteli », a tenu une conférence de presse ce jeudi 29 août 2024 à Kinshasa, sur la publication des analyses menées dans sa 2ᵉ note thématique de la série sur les institutions électorales, dénommée « Csac, régulateur ou partisan ? ».

Cette note souligne le rôle joué par le Conseil supérieur de l’Audiovisuel et de la communication (CSAC), lors des élections de décembre 2023.

Elle révèle que la procédure de nom du bureau du CSAC, constitue déséquilibre flagrant en faveur du pouvoir en place des interférences politiques persistant dans la gestion du CSAC qui « compromettent l’impartialité et l’indépendance » nécessaires pour garantir une couverture médiatique équitable.

Ladite note  déplore l’attitude « amorphe » du CSAC face au pouvoir et hyperactif contre l’opposition pendant le processus électoral.

Le CSAC s'est montré entreprenant en s'autosaisissant pour sanctionner des violations constatées ou dénoncées. Il a même infligé des sanctions administratives, allant jusqu'à la suspension de médias ou d'émissions. Cependant, ces actions ont principalement visé les acteurs et médias proches de l'opposition », lit-on dans cette note.

Par ailleurs, elle salue la directive adoptée le 21 juin 2023, sur l’interdiction de la diffusion de contenus incitant à la haine pour nuire la cohésion nationale, dans le but d’encadrer la couverture médiatique de la campagne électorale.

En outre, Ebuteli a formulé quelques recommandations inspirées des pratiques internationales pour harmoniser le rôle de régulateur indépendant et impartial du CSAC dans le paysage médiatique congolais, notamment :

- La mise en place d’une procédure de nomination des membres du CSAC, réparti entre plusieurs institutions indépendantes, pour réduire les risques d'influence excessive d'une seule autorité politique ;

- L’allocation des ressources financières suffisantes au CSAC, de manière transparente et contrôlée, avec des audits réguliers pour garantir son autonomie et sa crédibilité ;

- La répartition équilibrée des compétences et expertises au sein du CSAC, pour éviter de concentrer « trop de pouvoir au président ».

Par ailleurs, la 2ᵉ note s’inscrit dans le cadre du projet d'Actions citoyennes pour la transparence des élections (ACTE), mené par Ebuteli, en collaboration avec le Centre d'études pour la paix sociale (CEPAS) et l'Institut africain pour le développement économique et social (INADES).

Il importe de souligner que cette 2è note, impliquant les institutions de gestion du processus électoral, se concentre sur le CSAC et son rôle essentiel dans la régulation des médias durant les élections.

Grâce Kenye

 

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