L’Église du Christ au Congo (ECC) est disposée à offrir ses bons offices pour réunir sous l’arbre à palabres des congolais proches du pouvoir, de l’opposition et de la société civile afin de discuter pour la réconciliation, la cohésion nationale, la sécurité et la paix en République démocratique du Congo (RDC).
C’est ce qui ressort en substance des propos tenus ce weekend à Kinshasa par le pasteur Maurice Mondengo, directeur de cabinet adjoint en charge de communication, médias et relations publiques du président national et représentant légal de l’ECC, André-Gédéon Bokundoa-bo-Likabe.
« S’il était demandé à l'ECC, qui a toujours appelé à ce dialogue entre les filles et les fils de notre Pays, de faire la médiation, en vue de la cohésion nationale, rassurez-vous qu'elle acceptera humblement cette tâche délicate. L'ECC sait qu'elle ne travaillera pas seule. Elle fera ce travail, ensemble avec les autres Congolais, pasteurs ou non, avec les politiques et la société civile, aux fins d'un nouveau départ pour le Congo et pour les Congolais réconciliés entre eux », a déclaré le pasteur Maurice Mondengo.
Le responsable de communication de cette confession religieuse rappelle que c'est depuis 2018, par la voix de son président national, que l’ECC a toujours appelé les autorités nationales à accepter le dialogue.
« ... Une table ronde, où l’on discutera des problèmes majeurs qui dérangent la paix, le développement, et surtout notre cohésion nationale. Depuis le président Kabila en 2018, jusqu'à ce jour, rien n’est encore fait, rien n’est encore envisagé. Le 30 juin dernier, le président de l’ECC a réitéré cet appel au président de la République, son excellence Félix-Antoine Tshisekedi, qui seul devra voir l’urgence et la nécessité d’un dialogue entre filles et fils de notre pays, peu importe leurs appartenances politiques et consorts, car on ne peut obtenir la cohésion nationale dans les conditions actuelles de notre Pays sans dialogue franc entre nous », a-t-il martelé.
Face à la guerre d’agression que subit la RDC, l’ECC, a-t-il poursuivi, a toujours condamné cette guerre injuste (pour les minerais) qui tue chaque jour notre peuple depuis plusieurs années et le fait errer loin de nos terres.
« Notre peuple souffre. Sa situation sociale est celle de la misère. En réalité, aujourd’hui, notre peuple ne veut plus entendre des discours des politiciens sur cette guerre ou sur l’amélioration de ses conditions de vie. Il veut plutôt voir un petit commencement de la matérialisation de leurs promesses de campagne par des actes, des signes qui ne trompent pas, mais rassurent sur la fin de ce calvaire », a ajouté le directeur de cabinet adjoint de l'évêque Bokundoa.
Cette sortie médiatique vient s'ajouter aux propos tenus le 30 juin dernier par le président national de l'ECC demandant au président de la République d’engager la RDC vers « un nouveau processus hautement spirituel de sagesse et d’intelligence en vue de guérir son passé, mieux vivre le présent et retrouver son destin initial ».
Peu avant la fin de son dernier séjour médical à Bruxelles, le président Tshisekedi déclarait à la presse son ouverture à l’opposition tout en se questionnant sur des mécanismes d’un dialogue avec des opposants, tels que Martin Fayulu, Moïse Katumbi ou Joseph Kabila.
MD