Le directeur général adjoint de l'établissement public Transports au Congo (TRANSCO), Flory Bwatuka a fait une mise au point, ce lundi 2 septembre 2024, à la suite des rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux, selon lesquelles, cet établissement procéderait à la vente des épaves des anciens bus.
En sa qualité de président de a Commission mise en place pour mener cette opération de vente, il a précisé que TRANSCO ne va pas vendre des épaves des anciens bus aux privés, comme le dit la désinformation alimentée par les réseaux sociaux et des personnes malintentionnées.
À en croire le DGA Flory Bwatuka, son établissement procède plutôt à la vente des résidus, des restes ou déchets issus des anciens bus inutilisables après démolition.
"TRANSCO ne procédera en aucun cas à la vente des épaves des anciens bus à des privés. En effet, l'opération se fera à travers une commission chargée d'exécution de la décision de la haute hiérarchie et au terme de ces travaux, TRANSCO procédera plutôt à la vente des résidus, des restes ou déchets issus de ces anciens bus inutilisables après démolition. Ce, contrairement à ce qui se propage dans les réseaux sociaux, accusant à tort les autorités de TRANSCO et le VPM des Transports d'entamer une procédure de vente illégale de ces déchets issus des épaves de bus", a-t-il déclaré.
Le DGA Flory Bwatuka a par ailleurs précisé que cette opération ne vise qu'à désengorger les entrepôts de TRANSCO dans les communes de Limete, Masina et N'sele afin de faciliter le stationnement de nouveaux bus Mercedes-Benz acquis grâce à l'implication du président de la République Félix-Antoine Tshisekedi.
Il a rappelé que cette opération n'est pas nouvelle. Elle a commencé en 2020 avec l'ancien directeur général Blakson Bongi et s'effectue en toute légalité et transparence, avec une participation active des experts du gouvernement en matière de casse et déclassement des engins roulants.
Selon le DGA Flory Bwatuka, avant de lancer cette opération, le Comité de gestion de TRANSCO dont il fait partie a demandé et obtenu l'autorisation du ministère des Transports et voies de communication. Ce, après publication du rapport des experts du Secrétariat général du ministère des Infrastructures et travaux publics.
C'est après avoir épuisé toutes les procédures, a-t-il expliqué, que la Commission mise en place va procéder à la démolition et à la vente des déchets des épaves de ces bus déclassés et déclarés inutilisables.
Le DGA Flory Bwatuka a par ailleurs souligné qu'en plus de quelques cadres et agents de TRANSCO, la Commission qu'il dirige est constituée des experts issus du parquet général de Kinshasa/Matete, de l'Agence Nationale des Renseignements, de la Police, du ministère des Transports et voie de communication et de ceux du ministère des Travaux Publics et Infrastructures.
Rappelons qu'au total 337 TRANSCO amortis ont été déclassés. Ce sont donc les résidus de ces bus demolis qui sont mis en vente.
Ces bus occupaient tellement de l'espace dans ses entrepôts que TRANSCO était jusque-là contraint de louer des espaces chez les privés dans la commune de la N'sele pour garder ses bus.
En juin 2013, année de sa création, TRANSCO a bénéficié d'une dotation de 500 bus de marque Mercedes MCV, fruit du partenariat entre le gouvernement congolais et une société Égyptienne.
En 2021, après la prise de pouvoir par le président Felix-Antoine Tshisekedi, TRANSCO a reçu un deuxième lot de 440 bus de marque Volvo. Va intervenir en suite un contrat d'acquisition de 230 bus de marque Mercedes-Benz made in RDC, dont 56 bus ont été réceptionnés à ce jour. Ce troisième lot est la résultante du partenariat entre le gouvernement congolais et la société Suprême Automobile.
ODN