Les autorités provinciales du Nord-Kivu ont pris des mesures préventives face à l'épidémie de la maladie à virus de Marburg qui a déjà causé 6 décès au Rwanda voisin. Une réunion s'est tenue entre le vice-gouverneur du Nord-Kivu, le chef adjoint de la MONUSCO et le représentant de l'OMS en RDC pour discuter des actions à mettre en place.
L'objectif est de protéger la population locale et d'éviter que cette nouvelle maladie ne compromette les efforts en cours contre le MPox.
Parmi les mesures anticipatives prises, il y a, entre autres, la surveillance des postes d'entrée pour détecter tout cas potentiel de la maladie à virus de Marburg, qui présente un taux de létalité élevé de 26 % au Rwanda et de surveiller la situation épidémiologique.
"Nous devrons surveiller nos postes d'entrée et surveiller la situation épidémiologique. Faire en sorte que s'il y a un cas, on le détecte, on l'isole et on retrouve les contacts de ces cas-là pour qu'on puisse l'éteindre avant que ça ne prenne des proportions inquiétantes", a déclaré le docteur Boureima sambo, représentant de l'OMS en RDC.
Les autorités sanitaires rwandaises sont en alerte épidémique après la détection du virus de Marburg, avec au moins 26 cas confirmés et au moins six décès signalés jusqu'ici.
Des cas du virus ont été signalés dans 7 des 30 districts du pays. Vingt cas ont été isolés et reçoivent un traitement, tandis que 161 personnes ayant été en contact avec les cas signalés ont été identifiées à ce jour et sont sous surveillance.
Selon l'Organisation mondiale de la santé, la maladie à virus de Marburg est très virulente et provoque une fièvre hémorragique dont le taux de mortalité peut atteindre 88 %. Elle appartient à la même famille que le virus responsable de la maladie à virus Ebola. La maladie causée par le virus de Marburg débute brusquement par une forte fièvre, de violents maux de tête et un malaise important.
De nombreux patients développent des symptômes hémorragiques graves dans les sept jours qui suivent. Le virus est transmis à l'homme par les chauves-souris frugivores et se propage chez l'homme par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées, les surfaces et les matériaux.
David Lupemba, à Goma