Dans un communiqué de presse parvenu à 7SUR7.CD, ce lundi 30 septembre 2024, Justicia Asbl a appelé tous les Congolais soucieux de la préservation de la constitution et des acquis démocratiques de s’opposer par toute voie légale contre l’initiative visant à « pérenniser le président Tshisekedi au pouvoir ».
Cette organisation de promotion et de protection des droits de l’homme a lancé cet appel à la suite des propos tenus par Augustin Kabuya, secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), au sujet de la révision ou du changement de la constitution.
« Les propos de monsieur Augustin Kabuya constituent une violation flagrante et manifeste de l’article 220 alinéa 1ᵉʳ de la Constitution et exigent de tous les congolais épris de justice et de paix et soucieux de la préservation de la constitution et des acquis démocratiques de s’opposer par toute voie légale contre cette initiative qui vise à pérenniser indéfiniment le président Tshisekedi au pouvoir. Ces propos peuvent également s’apprécier en termes d’initiative visant à renverser le régime constitutionnel en vue d’y installer les mêmes personnes pour des fins politiques inavouées. Il a traité la constitution d’avoir été élaborée par des étrangers au mépris total du peuple qui avait voté cette constitution par referendum populaire et sur laquelle le président de la République Félix Tshisekedi a été élu », a réagi cette organisation aux propos d'Augustin Kabuya.
Par ailleurs, Justicia a appelé également toutes les forces vives de la nation à s’unir pour faire échec à cette initiative.
« Cette initiative liberticide est trop dangereuse pour l’avenir de la démocratie en RDC et de l’unité de notre pays, dont l’UDPS est à la manœuvre. C’est également le lieu de rappeler que depuis 2016, l’UDPS et d’autres forces politiques et sociales avaient coalisé contre toute tentative de la révision de la constitution, chose qui a abouti à l’organisation des élections en 2018 ainsi qu’une passation de pouvoir entre le président sortant ayant rempilé ses deux mandats et le président en exercice dont le second et le dernier mandat arrive à terme en décembre 2028 », a-telle souligné,en rappelant les dispositions de l’article 64 de la constitution : « Tout congolais a le devoir de faire échec à tout individu au groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente constitution ».
Dans son discours prononcé dimanche 29 septembre 2024, lors d’un meeting populaire tenu au siège de l'UDPS, Augustin Kabuya avait soutenu l'idée de la révision de la constitution. Selon lui, l’actuelle constitution bloque le chef de l’État dans la mise en œuvre du programme du gouvernement après son élection et que son mandat sur papier est de 5 ans, alors qu’en réalité, il n’est que de 3 ans.
Raphaël Kwazi