Révision de la constitution : « Ce n’est pas le moment d’engager le pays sur cette voie tumultueuse » (Ngoyi Kasanji)

Samedi 12 octobre 2024 - 14:51
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Des avis discordants ne cessent de tomber au sein de la majorité au pouvoir, l'Union sacrée, au sujet de la révision constitutionnelle voulue par une frange de la classe sociopolitique congolaise.

Dans une déclaration partagée à la presse ce samedi 12 octobre 2024, le député national Alphonse Ngoyi Kasanji qualifie la démarche d'Augustin Kabuya, secrétaire général de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), de « distraction »visant à détourner l'attention du peuple congolais du  chef de l'État, Félix Tshisekedi, dont le mandat est encore en cours.

À l'en croire, ce n'est pas la constitution qui empêche le président de la République de faire des réalisations palpables.

« Il ne faut pas que nous ouvrions une voie qui détourne l’attention de tous, dès le début du mandat, alors qu’il y a des attentes énormes du souverain primaire. Aux USA, le mandat présidentiel est de quatre ans seulement, mais les réalisations sont probablement de plus de cinquante ans comparativement à ici chez nous. C’est une question de volonté politique. En Tanzanie et au Sénégal, ils ont des TGV, mais ici chez nous, nous pleurons d’avoir les trains ordinaires au point de déplacer le chef de l’État pour l’inauguration d’une locomotive ordinaire de service national. La construction d’un kilomètre de chemin de fer semble être moins coûteuse par rapport aux coûts par kilomètre des routes asphaltées en RDC, on y pense probablement moins. Nous n’avons aucune autoroute alors qu’au Congo d’en face, ils n’ont que plus ou moins quatre millions d’habitants, mais ils en ont. Chez nous, malgré les embouteillages, c’est le moindre de nos soucis », a déclaré Alphonse Ngoyi Kasanji député de la majorité.

De ce fait, l'élu de Mbuji-Mayi appelle ceux qui insistent sur la révision constitutionnelle à aider le chef de l'État à marquer la population par des actes de grande envergure.

« Soyons sérieux et aidons le président Tshilombo à marquer notre population en posant des actes de grande envergure qui honorent la mémoire du combat de son père, le Sphinx de Limete. Qu’on ne plonge pas dès à présent dans la distraction en utilisant  peut -être l’argent destiné à construire pour le maintien, mais que le peuple congolais mange à sa fin et que lui-même le dise : pourquoi irons-nous chercher ailleurs, il est le meilleur », a-t-il ajouté.

En outre, Ngoyi Kasanji  estime que le moment n'est pas propice pour engager le pays dans cette voie tumultueuse.

« Vous allez peut-être me critiquer, mais j’estime que ce n’est pas le moment d’engager le pays sur cette voie tumultueuse . Qu'on se rappelle des propos responsables du candidat président de la République Félix Tshisekedi sur cette question. Le pouvoir enivre si on y prend goût, mais il y a lieu de marquer autrement l’histoire. L’État véritablement de droit est  la joie de vivre comme aux années 1970, quand 1 Zaïre équivalait à 2 $, voilà ce qu’on attend », a-t-il lâché.

Rappelons qu'Augustin Kabuya s'est engagé à promouvoir la sensibilisation sur la révision de la constitution en République démocratique du Congo. Une démarche qui divise l'opinion sociopolitique au pays. D'aucuns craignent que cette révision constitutionnelle, voire le changement de la loi fondamentale, se fassent au profit du régime en place.

Roberto Tshahe

 

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