Patrick Muyaya : « Si la révision de la constitution doit avoir lieu, elle sera pour le bénéfice du peuple congolais »

Mardi 29 octobre 2024 - 08:32
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La question de la révision constitutionnelle, évoquée par le président de la République, Félix Tshisekedi, le mercredi dernier, lors de son passage à Kisangani, chef-lieu de la Tshopo, a été commentée au briefing presse du lundi 28 octobre co-animé par le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, et son collègue de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau. 

Dans son propos, le porte-parole du gouvernement Suminwa a affirmé que si la révision constitutionnelle doit avoir lieu, ce sera pour le bien des institutions du pays et pour le bénéfice du peuple congolais. 

« Nous sommes sortis d’un processus de belligérance pour entrer dans la consolidation de la démocratie. Le souci principal, tel que le président de la République l’a résumé, c’est d’arriver à avoir des institutions fortes. Il faut considérer que si révision de la constitution doit avoir lieu , elle le sera pour le bien de nos institutions et pour le bénéfice du peuple congolais », a-t-il déclaré. 

Appuyant son collègue de la Communication et médias, le vice-premier ministre de la Fonction publique s'est indigné du fait que l'on empêche la réflexion sur cette question au pays. À en croire Jean-Pierre Lihau, la loi fondamentale peut-être modifiée ou changée avec la volonté de la communauté nationale. 

« On ne peut pas interdire la réflexion dans notre pays. La constitution est une loi fondamentale, une loi , vous savez, a vocation à être modifiée ou changée si tel est la volonté de la communauté nationale , à partir du moment où elle présente des faiblesses. La question qu’il y a à se poser, c’est de savoir : est-ce que notre loi fondamentale ne comporte-t-elle pas des faiblesses ? La réponse est oui ! Indubitablement », a-t-il soutenu. 

Ce membre du gouvernement, gestion des ressources humaines de l’État, en a pour preuve « l'hyper-institutionnalisation » consacrée, selon lui, par la constitution de 2006 créant ainsi une « obésité de l'État ». 

À Kisangani, le chef de l'État s'est montré favorable à la révision constitutionnelle. Il a affirmé devant la population : « notre constitution n'est pas bonne et a été rédigée à l'étranger par des étrangers ». Pour Félix Tshisekedi, la constitution doit être adaptée aux réalités actuelles. 

Prince Mayiro