La question de la révision constitutionnelle, évoquée par le président de la République, Félix Tshisekedi, le mercredi dernier, lors de son passage à Kisangani, chef-lieu de la Tshopo, a été commentée au briefing presse du lundi 28 octobre co-animé par le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, et son collègue de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau.
Dans son propos, le porte-parole du gouvernement Suminwa a affirmé que si la révision constitutionnelle doit avoir lieu, ce sera pour le bien des institutions du pays et pour le bénéfice du peuple congolais.
« Nous sommes sortis d’un processus de belligérance pour entrer dans la consolidation de la démocratie. Le souci principal, tel que le président de la République l’a résumé, c’est d’arriver à avoir des institutions fortes. Il faut considérer que si révision de la constitution doit avoir lieu , elle le sera pour le bien de nos institutions et pour le bénéfice du peuple congolais », a-t-il déclaré.
Appuyant son collègue de la Communication et médias, le vice-premier ministre de la Fonction publique s'est indigné du fait que l'on empêche la réflexion sur cette question au pays. À en croire Jean-Pierre Lihau, la loi fondamentale peut-être modifiée ou changée avec la volonté de la communauté nationale.
« On ne peut pas interdire la réflexion dans notre pays. La constitution est une loi fondamentale, une loi , vous savez, a vocation à être modifiée ou changée si tel est la volonté de la communauté nationale , à partir du moment où elle présente des faiblesses. La question qu’il y a à se poser, c’est de savoir : est-ce que notre loi fondamentale ne comporte-t-elle pas des faiblesses ? La réponse est oui ! Indubitablement », a-t-il soutenu.
Ce membre du gouvernement, gestion des ressources humaines de l’État, en a pour preuve « l'hyper-institutionnalisation » consacrée, selon lui, par la constitution de 2006 créant ainsi une « obésité de l'État ».
À Kisangani, le chef de l'État s'est montré favorable à la révision constitutionnelle. Il a affirmé devant la population : « notre constitution n'est pas bonne et a été rédigée à l'étranger par des étrangers ». Pour Félix Tshisekedi, la constitution doit être adaptée aux réalités actuelles.
Prince Mayiro