Le Comité Laïc de Coordination (CLC) a appelé, mardi 29 octobre 2024, à une concertation préalable des forces politiques et sociales sur le débat de l'heure, relatif à la révision ou au changement de la constitution.
Dans son communiqué de presse parvenu à 7 SUR 7. CD, il a fait savoir qu'il est effectivement inopportun, dans les circonstances actuelles, d'amorcer un débat public sur la révision de la constitution ou sur la production d'une nouvelle.
« Le débat du moment sur la constitution est un appel à une concertation préalable des forces politiques et sociales. Le CLC considère, à la suite de la déclaration des pères évêques et de l'état actuel de l'opinion, qu'il est effectivement inopportun, dans les circonstances actuelles, d'amorcer un débat public sur la révision de la constitution ou sur la production nouvelle.L'ouverture d'un front constitutionnel, en plus des fronts militaire, humanitaire et social, alors que les blessures électorales ne sont pas totalement cicatrisées, ne pourrait que conduire à une fragilisation dangereuse de la société et de l'ensemble des structures de l'État », lit-on dans le communiqué du CLC.
Pour la structure dirigée par le professeur Isidore Ndaywel, la mise en place d'une nouvelle constitution ou la révision de celle en vigueur, l'une ou l'autre démarche ne pourrait être que son émanation.
« L'exaspération que ce projet suscite semble être, pour l'essentiel, le rejet d'une imposition, mais surtout la crainte qu'il ne serve d'alibi à la transformation du second mandat du président en un deuxième appelé à se pérenniser. Pourtant, notre société n'est pas condamnée à la léthargie. La volonté commune d'améliorer la gouvernance pour créer un Congo fort, digne et prospère ne peut faire l'économie, en préalable, d'une concertation sincère et de bonne foi. La mise en place d'une nouvelle constitution ou la révision de celle qui existe, l'une ou l'autre démarche ne pourrait être que son émanation », a déclaré le CLC.
Par ailleurs, le CLC a appelé une fois de plus à un dialogue des forces politiques et sociales avec des objectifs clairement définis, « en tenant compte des paramètres du moment et de la nécessité d'une pédagogie conséquente ». Selon lui, il n'est pas tard de planifier « notre devenir, avec courage et détermination, loin des agendas cachés et d'une rhétorique vaine tissée des procès d'intention ».
Raphaël Kwazi