Les représentants du ministère de la Santé publique et de divers partenaires internationaux ont célébré, ce jeudi 31 octobre 2024, l'introduction du vaccin contre le paludisme dans le programme élargi de vaccination en République Démocratique du Congo (RDC).
Selon une dépêche du ministère de la Santé parvenue à 7SUR7.CD, ce moment « historique », soutenu par l'OMS, l'UNICEF, Gavi et d'autres organisations, marque un tournant décisif dans la lutte contre le paludisme, une maladie qui cause la mort d'un enfant toutes les deux minutes.
En ouvrant la cérémonie, un représentant de l'OMS a souligné l'importance de cette initiative pour la RDC, l'un des pays les plus touchés par le paludisme au monde.
« L'introduction de ce vaccin constitue une avancée significative, fruit de près de trois décennies de recherche », a-t-il déclaré.
Le programme de vaccination, qui débutera dans la province du Kongo central, a été élaboré sous le leadership du ministère de la Santé publique et soutenu par des partenaires engagés. Grâce à cette collaboration, le ministère de la Santé a estimé que la RDC se positionne comme le premier pays à haut impact à introduire le vaccin R21, « un développement qui ouvre de nouvelles perspectives dans la lutte contre le paludisme en Afrique ».
Les résultats des essais dans d'autres pays africains, comme le Ghana et le Kenya, montrent que l'utilisation de ces vaccins a réduit de près de 50 % le nombre de cas de paludisme chez les enfants, et jusqu'à 75 % lorsqu'elle est combinée à d'autres stratégies de prévention. La RDC, avec le soutien de Gavi, a déjà mobilisé près de 9,5 millions de doses de vaccin pour la période 2024-2025, soulignant l'engagement continu des partenaires pour étendre cette initiative à l'ensemble des 26 provinces du pays.
Le paludisme représente un défi majeur de santé publique en Afrique, touchant près de 90 pays et exposant environ 3 milliards de personnes au risque de contamination. Chaque année, près de 500.000 enfants meurent du paludisme, avec un impact économique qui dépasse les 12 milliards de dollars en pertes annuelles.
Raphaël Kwazi