Dans une déclaration ce mercredi 20 novembre 2024, des Forces politiques et sociales sont montées au créneau pour fustiger la volonté exprimée par le président de la République, Félix Tshisekedi, de réviser ou changer la Constitution.
Dans leur déclaration, lesdites Forces affirment que contrairement aux affirmations de Félix Tshisekedi, la Constitution du 18 février 2006 est issue du travail des Congolais réunis à Simisimi dans la ville Kisangani.
« Elle a été rédigée par le Parlement Congolais et adoptée par le peuple au référendum dans sa très grande majorité exprimée à 85% ; elle est l’expression de notre souveraineté nationale et ne constitue en aucun cas une imposition, ni des belligérants, ni des puissances étrangères », a déclaré Emmanuel Ramazani Shadary, le secrétaire permanent du PPRD, qui était parmi les intervenants durant la déclaration.
Dans la foulée, ces Forces ont souligné que la Constitution a été conçue pour assurer le bon fonctionnement des institutions de la République, prévenir les conflits internes, promouvoir et consolider la cohésion et l’unité nationales, garantir les libertés publiques, promouvoir l’État de droit, empêcher les dérives dictatoriales et garantir une alternance démocratique régulière.
« En outre, il n’y a rien de plus faux que l’affirmation de Monsieur Felix Tshilombo, déclarant à Lubumbashi, que l’article 217 est responsable de l’occupation de nos terres par des étrangers ; là il confond la notion de souveraineté avec la cession de terre. Est-il besoin de rappeler que dans notre pays, selon l’art.214 al.2 de la constitution, aucun millimètre du territoire national ne peut être cédé à quiconque sans l’accord préalable du peuple Congolais, consulté par referendum ? », ont-elles poursuivi.
En outre, ces Forces politiques et sociales estiment qu'il n'y a aucune disposition dans la Constitution qui empêche Félix Tshisekedi notamment de récupérer Bunagana.
« Aucune disposition de la Constitution n’empêche Monsieur Tshisekedi Tshilombo d’améliorer les conditions sociales du peuple congolais, notamment en garantissant une rémunération décente pour nos militaires, policiers, enseignants, médecins et autres fonctionnaires de l’Etat ; en donnant à la population l’accès à l’eau potable, à l’électricité et à des soins de santé de qualité; en stabilisant le taux de change ; en construisant et en réhabilitant les routes ; en régulant la circulation routière pour contenir les embouteillages ; en récupérant Bunagana et la centaine d’autres localités occupées par le M23 ; en mettant fin à la guerre à l’Est ainsi qu’à l’insécurité généralisée dans le pays… », ont-elles indiqué.
Signalons par ailleurs que le Front Commun pour le Congo de Joseph Kabila, l'ECIDé de Martin Fayulu et le LGD de Matata Ponyo sont parmi les signataires de la déclaration des Forces politiques et sociales.
Jephté Kitsita