Dans une déclaration politique parvenue à 7SUR7.CD ce lundi 30 décembre 2024, la Coordination Provinciale de l'Envol, parti cher à l'opposant Delly Sessanga, dénonce la séquestration et la persécution politique du président sectionnaire d’Envol Camp Luka Merdi Mazengo "détenu arbitrairement" depuis 25 jours sur instructions directes du vice-ministre de la Justice et Contentieux International Samuel Mbemba Kabuya.
Selon cette déclaration, cet acte odieux constitue une atteinte grave aux droits fondamentaux garantis par la Constitution du 18 février 2006, telle que modifiée à ce jour, notamment en ses articles 17 et 18, qui consacrent la liberté individuelle et la protection contre les arrestations arbitraires.
« C’est depuis le 5 décembre 2024, alors qu’il s’apprêtait à mobiliser nos militants pour participer au point de presse du Sursaut National contre le troisième mandat de Félix Tshisekedi, Merdi Mazengo, jeune leader influent du quartier Camp Luka, a été brutalisé par des partisans de Samuel Mbemba. Ces derniers l’ont conduit de force au sous-CIAT de la police de Camp Luka. Le lendemain, Samuel Mbemba, abusant de ses fonctions, s’est personnellement rendu au sous-CIAT pour superviser cette opération de répression, dans le but manifeste d’humilier son adversaire politique et de neutraliser une voix dissidente », lit-on dans cette déclaration politique.
Selon la déclaration, le vice-ministre de la Justice s'est servi de son statut de membre du gouvernement et de sa proximité avec le chef de l’État pour faire transférer Merdi Mazengo au Parquet Général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe.
"Ce transfert n’avait pour seul but que d’intensifier les persécutions politiques, transformant les institutions judiciaires en outils de règlements de comptes personnels", soutient cette formation politique.
La Coordination Provinciale de l'Envol Kinshasa déplore le fait qu’un haut responsable de l’État, censé garantir la bonne administration de la Justice, détourne ses prérogatives pour s’en prendre à son adversaire politique. Une telle instrumentalisation des institutions publiques constitue une menace grave pour l’État de droit et pour la démocratie.
Par ailleurs, le parti exige la libération immédiate et inconditionnelle de Merdi Mazengo ainsi que l’ouverture d’une enquête indépendante pour établir les responsabilités et sanctionner les abus de pouvoir commis par le vice-ministre de la justice.
L'ENVOL appelle également les organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme à se saisir de cette affaire et à condamner ces dérives autoritaires.
Linda Lusonso