Réforme constitutionnelle : « Seul Félix Tshisekedi peut recourir à un référendum » (Mfumu Ntoto)

Mercredi 8 janvier 2025 - 08:52
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Face à la presse ce lundi 6 janvier 2025 à Kinshasa, le président du parti politique Idéal patriote, Mfumu Ntoto, s'est dit favorable à un débat par voie référendaire, au cours duquel le peuple pourra se prononcer sur la question de la révision ou de la réforme constitutionnelle en RDC

S'articulant sur le thème : « La résurrection de la République au Congo, une obligation d’État par le président Félix Tshisekedi », il a souligné dans son exposé qu'il revient, selon la constitution, au chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi, d'appeler le peuple à se prononcer sur cette question de révision de la loi suprême par référendum.

« Nous avons des constitutions qui sont tout sauf la Constitution d’une République. Étant donné que la constitution de la République est un document référendaire, il faut qu’il y ait un constituant républicain », a-t-il déclaré.

Ce membre de l'Union sacrée de la nation a expliqué aux journalistes présents à cette conférence que la révision de la constitution via le référendum permettra au président Félix Tshisekedi de redonner au pays son sens propre de la République, altéré, selon lui, le 29 septembre 1960 par le président Joseph Kasa-Vubu.

Pour mémoire, cet acteur politique a rappelé qu'à l'époque, le feu président Joseph Kasa-Vubu avait enterré la République en nommant d'autres composantes, tandis que les présidents Mobutu et Joseph Kabila, bien qu'étant des militaires, n'étaient pas habilités à convoquer un référendum populaire.

« L’article 4 de la Loi fondamentale belge avait institué trois composantes du pouvoir constituant, c’est-à-dire le président de la République et les deux chambres du parlement. Mais le président Kasa-Vubu a commis une erreur le 29 septembre 1960 lorsqu’il a ajourné les deux chambres du parlement et les a remplacées par le Collège des commissaires généraux. La République est décédée (...) Mobutu, qui a appelé le peuple au référendum en 1967, était un militaire non élu par le peuple et ne pouvait pas convoquer celui-ci à un référendum. Joseph Kabila, qui a appelé le peuple au référendum en décembre 2005, n’avait pas cette qualité, car il était militaire et pas encore élu par le peuple », a argué Mfumu Ntoto.

Revenant au contexte actuel qui suscite un vif débat au sein de la classe politique congolaise, il a souligné que seuls Joseph Kabila, qui avait reçu le mandat du peuple en 2006 et 2011, et Félix Antoine Tshisekedi en 2018 et en 2023, peuvent initier un référendum.

Murphy Fika