Nyiragongo : la société civile accuse le Rwanda d'avoir ciblé des camps de déplacés de guerre avec 5 bombes

Lundi 13 janvier 2025 - 19:55
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Image d'illustration.

La société civile du territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu accuse le Rwanda d'avoir ciblé de sites de déplacés de guerre dans le groupement Kibati avec des bombes larguées depuis le territoire rwandais.

Dans une dénonciation faite ce lundi 13 janvier 2025 et dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD, le président de la société civile du territoire de Nyiragongo, Mambo Kawaya affirme qu'au total 5 bombes larguées visiblement depuis le Rwanda sont tombées sur des sites de déplacés, causant de dégâts.

D'après lui, cette stratégie du M23-RDF vise à déstabiliser et paniquer la population afin de lancer leurs assauts après avoir subi de pertes énormes suite à la puissance de feu des Forces Armées de la RDC et de leurs alliés les wazalendo dans le territoire de Nyiragongo.

À en croire Mambo Kawaya, le Rwanda aurait également fermé deux de ses frontières situées dans le territoire de Nyiragongo.

"Les attaques simultanées menées hier dimanche par le Rwanda contre les Forces Gouvernementales ont visé le contrôle des collines stratégiques situées dans le parc. Heureusement, les FARDC et les VDP ont réagi sans complaisance. Ayant compris que son rêve ne deviendra pas une réalité, l'ennemi a fait recours à son vieux système de cibler les camps de déplacés et des habitations à travers les largages des bombes avec le souci de semer une panique dans le chef de la population", a-t-il dit.

Et de poursuivre : 

"La Société Civile du Territoire de Nyiragongo note sans doute que certaines bombes ont été larguées à partir de territoire Rwandais comme il avait fait en 2013 quand les FARDC progressaient vers Kibumba. Nous avions enregistré 5 bombes au total qui sont tombées dans le Groupement Kibati. Et les dernières, c'était vers 17 h 40".

À Masisi et Nyiragongo au Nord-Kivu, l'armée a lancé l'opération Cartepillar 2 qui s’inscrit dans une dynamique de réponse active et vise notamment à réprimer les offensives du M23-RDF en démantelant les capacités opérationnelles du M23 et à empêcher toute reprise des violences dans la région.

David Lupemba, à Goma