Haut-Katanga : le prix du transport en commun doublé suite à une nouvelle grève des pétroliers à Likasi et Lubumbashi

Lundi 20 janvier 2025 - 15:00
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La République démocratique du Congo est une nouvelle fois confrontée à une crise pétrolière qui paralyse une partie du Sud-Est du pays. De samedi à ce lundi 20 janvier 2025, plusieurs stations-services des villes de Lubumbashi et Likasi ont fermé leurs portes, refusant de vendre du carburant.

Du côté de l'association des pétroliers du Haut-Katanga, aucune réaction quant à cette fermeture des stations-services sur des points stratégiques tels que le boulevard Msiri, les avenues Kilela Balanda, Lubumbashi, Biayi, Katuba, ainsi que les chaussées Laurent-Désiré Kabila et Kasenga, a constaté le reporter de 7SUR7.CD dans la région. Pourtant, sur le terrain, la tension est palpable. Quelques stations ayant tenté d’ouvrir sont submergées par des files interminables de motards et de chauffeurs, désespérés d’obtenir du carburant pour leurs engins.

Cette rareté de l’essence a entraîné une hausse vertigineuse des prix pratiqués par les revendeurs informels, souvent appelés « Kadhafi ». Le litre de carburant, vendu habituellement à 4.000 FC, revient désormais à 9.000 voire 12.000 FC, aggravant encore davantage la situation économique des populations locales. Même situation pour le transport en commun qui a doublé passant de 1.000 à 2.000 FC sur certains tronçons et d'autres de 1.500 à 3.000 FC ce lundi.

D'après certaines sources proches du gouvernement provincial, un nouvel horaire de passage des véhicules poids lourds transportant les produits pétroliers a été mis en place pour désengorger les frontières de Kasumbalesa et Mokambo souvent à la base des embouteillages. Avec des journées fériées enregistrées la semaine passée, plusieurs camions n'ont pas réussi à traverser. Ce qui serait à la base de la rareté des produits pétroliers à Lubumbashi et Likasi.

Patient Lukusa, à Lubumbashi