Au total, 1.322 personnes ont été tuées dans des attaques répétées des rebelles d'Allied democratic forces (ADF) durant l'année 2024 en chefferie de Babila-Babombi dans le territoire de Mambasa en province de l'Ituri dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC).
Ces statistiques alarmantes ont été livrées, le samedi 1ᵉʳ février 2025, par le bureau de coordination de la Convention pour le respect de droits humains (CRDH) dans son rapport de monitoring annuel. La même structure a fait savoir que ces attaques sanglantes se sont couplées aux kidnappings, incendie des maisons et viol des civils.
"L'année 2024 a été cauchemardesque à la population locale de la chefferie de Babila-Babombi. Après le rapport annuel de monitoring de la CRDH, nous avons chiffré la mort de 1.322 civils exécutés par les rebelles d'Allied democratic forces. Outre la mort de civils, 103 personnes ont été portées disparues et au-moins 36 maisons incendiées" a chiffré Rams Malikidogo, coordonnateur de ladite structure dans la région.
Face à ces attaques, la même source précise que plusieurs civils ont été contraints de quitter leurs villages d'origine pour des agglomérations jugées sécurisées.
"Certains civils ont quitté leurs entités d'origine suite aux menaces des rebelles ADF", a-t-il confirmé.
Certaines écoles ont également été obligées de fonctionner loin de leurs milieux naturels. Un facteur qui a conduit certains écoliers et élèves d'abandonner les études, occasionnant la multiplicité du nombre d’enfants de la rue dans ce coin de la province de l'Ituri.
Un renfort militaire sollicité
Pour faire face à cette insécurité, la CRDH a plaidé pour un renfort des militaires dans des agglomérations de la chefferie de Babila-Babombi, afin de mettre l'ennemi en déroute, et ainsi, épargner la population d'éventuelles tueries.
Joël Losinu, à Komanda