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Le chef-lieu du territoire de Kalehe, dans le Sud-Kivu, est toujours sous contrôle du gouvernement congolais, contrairement aux folles rumeurs colportées dans les médias sur sa chute aux mains du M23.
La mise au point a été faite le jeudi 6 février dernier par l'armée congolaise après une descente sur le terrain du lieutenant-général Pacifique Masunzu, commandant de la 3ᵉ zone de défense.
"Le lieutenant-général Pacifique Masunzu vient personnellement de conduire une forte délégation au chef-lieu du territoire de Kalehe ce jeudi, jusqu'à Ihusi, en passant par les cités de Katana, Kabamba, Kasheke et Misebere. Cette tournée a pour objectif de couper court aux rumeurs propagées par l'ennemi faisant état de l'occupation de l'armée rwandaise et ses pantins du M23 de cette entité administrative", a mentionné le major Nestor Mavudisa, porte-parole militaire de la 3ᵉ zone de défense.
Alors que le M23 tente une percée dans le territoire de Kalehe, où il s'est emparé de quelques localités, les troupes gouvernementales promettent une riposte pour empêcher toute progression du groupe armé et pour reconquérir les entités sous occupation.
"Les FARDC sont prêtes et continuent à assurer la sécurité de toute la population ainsi que la défense de l'intégrité du territoire national. Aucun centimètre de la RDC se sera laissé au profit de l'armée rwandaise et ses supplétifs du M23", rassurent-elles.
Depuis la chute de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, une incertitude s'est installée dans plusieurs coins de la province voisine du Sud-Kivu, elle aussi visée par des attaques de la rébellion.
Se fiant aux rumeurs des médias sociaux, des habitants, y compris ceux de la ville de Bukavu, sont pris de panique.
Dans une alerte faite au cours d'une session extraordinaire à l'Assemblée nationale le mardi 4 février dernier, Vital Kamerhe a jeté le pavé dans la marre : Les rebelles sont déjà à Ihusi, à quelques minutes de Katana. Katana, c'est déjà la ville de Bukavu", a-t-il lâché.
Dans ce contexte, le commandant de la 3ᵉ zone de défense est rendu sur place pour rassurer l'opinion et annoncer des mesures militaires de riposte.
Sur le plan diplomatique, un sommet conjoint SADC-EAC, auquel le président congolais prendra part, est prévu ce samedi à Dar-es-salaam, en Tanzanie. Les chefs d'État sous-régionaux tableront essentiellement sur la question sécuritaire dans le Nord-Kivu et Sud-Kivu.
Selon la présidence congolaise, Félix Tshisekedi devrait exiger le retrait des troupes rwandaises du sol congolais et le décret d'un cessez-le-feu strict entre belligérants.
Isaac Kisatiro