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Les habitants du Sud-Kivu expriment leur inquiétude suite à la fuite d'une dizaine de malades de Mpox du centre de traitement de Miti-Murehesa. Ces derniers ont fui les affrontements entre les FARDC et les M23.
Selon le rapport du ministère de la Santé, il s'agit de 17 malades de Mpox, dont 10 confirmés positifs et 7 en attente de résultats internés dans la zone de santé de Miti-Murhesa.
Contacté à ce sujet, le professeur Manwa Baudoin, médecin spécialiste en biologie médicale, fait savoir que ces personnes non déclarées guéries de Mpox vont créer un foyer d'activation de la maladie, créant ainsi un risque élevé de contamination.
Il appelle toutes les couches de la population à la mobilisation et à appliquer les mesures barrières classiquement connues, dont éviter tout contact avec un animal malade ou mort, sa viande ou son sang ainsi que le contact avec une personne infectée par le mpox.
Cependant, Birindwa Ariship, médecin directeur du centre de traitement de Mpox des cliniques universitaires UOB dans la ville de Bukavu, la situation sécuritaire handicape le ravitaillement en d'intrants médicaux, un besoin énorme pour le traitement des pathologies.
C’est depuis le 14 février 2025 que la situation sécuritaire de la province du Sud-Kivu s'est détériorée avec l'entrée des rebelles du M23/AFC. La zone de santé de Kamituga est l'épicentre de la pathologie dans la région.
Isaac Musharhamina, à Bukavu