La ville de Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï-Central, fait face à une situation préoccupante qui pourrait remettre en question l’avenir de ses infrastructures essentielles.
Depuis plusieurs années, les érosions se multiplient, menaçant de plus en plus gravement les fondations de plusieurs édifices de la ville, notamment l'Athénée Royale de Kamayi, un lieu d’enseignement censé accueillir plus de 20 000 élèves.
L’Athénée Royale de Kamayi, site historique abritant plusieurs écoles et datant de l’époque coloniale, a été récemment rénové grâce à l’investissement de la Banque mondiale, à hauteur de plus de 5 millions de dollars américains.
Une nouvelle tête d’érosion, apparue sur l’avenue Kamuina Nsapu, menace gravement l’intégrité de l’Athénée. La menace ne se limite pas à cet unique point. D'autres érosions se trouvent déjà dans les environs immédiats du site.
Le gouverneur de la province, selon sa cellule de communication, n’a pas caché son inquiétude face à cette situation qu’il qualifie de « catastrophique ». Il a d’ores et déjà sollicité l’implication de l’Office des Voiries et Drainage (OVD) pour endiguer cette menace avant qu’elle ne prenne des proportions irrémédiables.
Dans ce contexte de crise, Emmanuel Iza Kabukapu, représentant de la société civile, a lancé un appel pressant à une intervention immédiate.
« Nous voulons interpeller la conscience du gouvernement central et du gouvernement provincial pour qu'en urgence qu'on puisse attaquer aussi le ravin, malgré ce qu'on est en train de faire à Kamayi, on va aussi privilégier ce ravin qui risquerait de nous ferait perdre tous les millions dépensés. C'est une interpellation du côté FONER, Gouvernement provincial… », a-t-il dit à 7SUR7.CD mercredi 05 mars 2025.
Rappelons que les travaux pour réhabiliter ce site ont été lancés en 2022, et à ce jour, les travaux sont presque à la fin.
Alain Saveur Makoba, à Kananga