
Le rapport sur la gestion des finances de l'Assemblée nationale pour l'année 2024 a été présenté à la plénière ce vendredi 11 avril 2025.
Dans son exposé, le questeur de la chambre basse du Parlement, Chimène Polipoli, a fait savoir que pour l’année 2024, les prévisions budgétaires de l’Assemblée nationale ont été arrêtées à hauteur de 1.296,3 milliards de FC pour couvrir 4 grandes rubriques, à savoir :
- Les rémunérations ;
- Le fonctionnement;
- Les investissements;
- Les interventions économiques, sociales culturelles et scientifiques.
Cependant, Chimène Polipoli révèle que la loi de finances pour l’exercice 2025 telle que votée et promulguée n’a consacré pour la chambre basse du Parlement qu'une enveloppe de 782,6 milliards de FC, soit 60,37% des besoins véritablement exprimés.
« Avec cette enveloppe déjà fortement comprimée, le bureau de l'Assemblée nationale a priorisé certaines dépenses incompréhensibles de son fonctionnement, notamment celles liées à la rémunération des élus, aux réserves parlementaires ainsi qu’aux pensions des retraites viagères versées aux députés honoraires dont l’enveloppe a été doublée durant cette législature, à la suite de la prise en compte d’un lot important de nouveaux bénéficiaires », a fait savoir Chimène PoliPoli.
Pour le président de la chambre basse du Parlement, Vital Kamerhe, c'est un exemple que l'Assemblée nationale est en train de donner en acceptant de se faire elle-même contrôler.
«L'article 147 à l'alinéa 6 de de notre règlement intérieur fait obligation au bureau de présenter à l'Assemblée plénière le rapport de gestion financière de l'Assemblée nationale dans les 30 jours après l'ouverture de la session ordinaire de Mars. Nous devons être fiers, car, notre Institution qui est chargée de contrôler les autres institutions se laisse contrôler elle-même par une commission ad-hoc », a dit Vital Kamerhe.
Rappelons que bien avant la présentation de ce rapport, la plénière a auditionné et approuvé le rapport de la Commission spéciale chargée d'examiner les résolutions de la Cour de comptes et a accordé un délai supplémentaire à la commission d'Aménagement du territoire et nouvelles technologies de l’information et de la communication, afin de poursuivre l’examen de la loi sur l’aménagement du Territoire tel que demandé par le président de la République.
Roberto Tshahe