
Le président Félix Tshisekedi a, lors du conseil des ministres de vendredi dernier, indiqué que des projets de connexions satellitaires en République démocratique du Congo, notamment Starlink et Monacosat, s'inscrivent dans le cadre du plan national numérique.
L'objectif est de contourner les contraintes d'infrastructures physiques et de combler ainsi le retard du pays dans ce domaine.
Selon le compte-rendu de cette réunion, le chef de l'État a estimé que ces projets ne doivent pas souffrir d'une mise en œuvre lente due à des barrières légales et réglementaires ou à la faiblesse des investissements.
« Dans ce contexte, le président de la République a estimé que des projets de connexion satellitaire, tels que l’accord avec Monacosat ou encore le déploiement de Starlink, qui s’inscrivent dans le cadre du plan national du numérique « Horizon 2025 » visant à contourner les contraintes d’infrastructures physiques et à combler plus vite ce retard, ne doivent pas souffrir d’une mise en œuvre lente à la suite des barrières légales et réglementaires ou à la faiblesse des investissements dans ce domaine », a déclaré Noëlla Ayeganagato, ministre de la Jeunesse et de l'Éveil patriotique, lors de la lecture de ce compte-rendu de la dernière réunion gouvernementale.
À cet effet, et dans le souci de stimuler l’économie numérique, il a soutenu la démarche de renforcer les partenariats avec les entreprises offrant des solutions d’accès accru à internet afin de générer « de nouvelles opportunités d’emploi, de favoriser l’entrepreneuriat technologique et d’améliorer l’efficacité des services publics qui continuent de souffrir de leur faible digitalisation ».
Par ailleurs, Noëlla Ayeganagato a précisé que le président de la République a engagé son gouvernement, à travers les ministères directement concernés et sous la coordination de la Première ministre, Judith Suminwa, à redoubler d’efforts pour réduire la fracture numérique du pays. Il s'agit de rendre l’internet accessible à une plus grande partie de la population, notamment dans les régions isolées, « au moyen des partenariats avec les promoteurs des projets satellitaires susceptibles de redéfinir la place de la RDC dans l’économie mondiale ».
En 2023, seuls 30,79 % des Congolais avaient accès à l’internet mobile, et moins de 0,02 % bénéficiaient d’un accès fixe, selon l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo (ARPTC). Selon la même source, le déploiement de l’infrastructure de fibre optique nécessite environ 50 000 kilomètres de réseau supplémentaire.
Raphaël Kwazi